A son époque, Mortal Kombat II était une sacrée claque dont j'ai longtemps gardé la marque. Le jeu arcade m'avait impressionné, même si c'est vraiment sur les adaptations consoles que j'ai d'abord fait mes gammes. Ah là là ! Toutes ces fatalities, babalities ou friendships apprises par cœur comme on apprend des tables de calcul ! Sans oublier les décors folkloriques et sombres (la Kahn's Arena toujours spectaculaire). A la différence du premier, les parties en versus sont vraiment intenses, les "kombattants" disposant de palettes de mouvements plus riches, et la maniabilité se révélant moins rigide. Les reproches ne manquent toutefois pas : ninjas et ninjettes commencent à se multiplier (même si ce sont ici toutes et tous mes préférés), la difficulté se fait injuste avec une IA tricheuse et des boss décourageants... Cependant, je ne rejetterai aucun de ces défauts tant MKII a su trouver une formule efficace et marquante en son temps. Évidemment, rien ne vaut l'original sur arcade, mais les adaptations consoles 16-bits s'en tirent tout de même bien, a fortiori la version SNES qui n'a cette fois rien sacrifié du contenu, à commencer par l'absence de censure.

Dans ce nouvel épisode, nos combattants au nombre de 12 désormais s'affrontent dans l'outre-monde, un monde assez inquiétant loin de la terre. Parmi les petits nouveaux, citons Kung Lao et son chapeau tranchant, Kitana avec ses éventails mortels et son double maléfique Mileena ou encore le monstrueux Baraka aux griffes acérées. Comparé au 1er volet, Mortal Kombat 2 est beaucoup plus beau. Les digitalisations des persos, redessinées pour l'occasion, sont de très bonne qualité et les décors ont énormément gagné en couleur. Le jeu est décomplexé côté gore, avec du sang qui barbouille le sol et des fatalités qui rivalisent d'imagination pour démembrer les vaincus. Plus violent, plus rapide, plus technique aussi, car la difficulté a été revue à la hausse depuis le premier épisode. Et comme je ne me suis jamais habitué au système de défense (avec un bouton qui lui est consacré), j'avoue m'être pris de sacrées grosses roustes contre le CPU en mode... easiest. L'un des meilleurs jeux sur consoles 16-bit ne m'a pas battu par K.O, il m'a arraché les deux bras !