Ah, la quiétude des Alpes suisses ! De quoi se ressourcer au grand air, l'odeur des biquettes et du foin dans les naseaux, et la pipe en bois dans le bec. Nous prenons notre bâton de berger et notre fourche pour une grande randonnée, histoire de déjouer la malédiction qui pèse sur notre défunt grand-père... Survival Horror en noir et blanc, avec les traits épais au crayon à papier, Mundaun n'est pas du genre "suffocant" (en dehors de deux ou trois passages bien tendus) mais son ambiance pesamment calme est comme un grand manteau, bien fourré et bien lourd, que l'on revêt. Ici, un joli paysage, le silence, l'instant d'après, ou une silhouette au loin suffisent à rompre toute envie de s'y perdre. L'aire de jeu n'est pas immense mais les activités y sont variées, entre tir au fusil, cache-cache, de jour comme de nuit, spéléologie, raquettes dans la neige, course de traineau endiablée, sans parler de la conduite de notre superbe camionnette, qui a un peu de mal avec le démarrage en pente. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, même si ce ne fut pas très reposant. Allez, un petit verre de schnaps, et ça repart !