Nioh, c'est un action-RPG ultra-exigeant. Beaucoup le comparent à Dark Souls, mais il est pourtant difficile de le mettre dans cette simple case. S'il s'en rapproche par certains aspects, comme les autels de prières servant de checkpoint et faisant réapparaître l’ennemi, il en est tout autre concernant les combats très complets : avec 5 types d'armes différents (montant à 7 avec les DLC), le tout mélangé avec un système de "stance" (basse, normale, haute, allant de coup rapide à coup fort) ainsi que des techniques que vous allez apprendre tout du long, vous obtenez un système de combat profond, mais surtout d'une exigence de tous les instants. Dans Nioh, tout vous tuera en 1 ou 2 coups, ennemis comme Boss : le jeu n'a que faire de vos états d'âme et vous jettera votre médiocrité à la figure ! Vous allez devoir vous faire violence et prendre claque sur claque tout en serrant les dents, mais ça paie à un moment ou un autre. Développé par la Team Ninja, le jeu est plus proche d'un Ninja Gaiden et d'un Diablo (pour le loot) que de la série des Souls. Nioh est un excellent jeu, il faut juste savoir dans quoi vous vous engagez, et la voie du samouraï n'est pas de tout repos.

Nekomiou et Iglou m'avaient prévenu : "hyper-punitif", "horrible", "nervous breakdown"... Voilà ce qui revenait dans les échanges sur le jeu. Allez savoir pourquoi, j'eus un jour une poussée de masochisme et je pris Nioh. Et bien malgré (l'immense) souffrance, ça en valait le coup. De prime abord, le jeu ressemble à s'y méprendre à Dark Souls. Même système de combat, même principe d'âme / feu, même construction du build et même genre de boss. Seulement, passé quelques heures, Nioh s'émancipe et trace son propre bushido : un système de mission qui n'est pas sans rappeler Monster Hunter, un système de posture de l'arme super intéressant, de la magie, d'innombrables movesets à apprendre, la découverte des protecteurs magiques... Nioh offre plein de singularités. Techniquement, le jeu ressemble à un remastered de jeu PS3. Niveau histoire, autant le scénario nous fait croiser toutes les figures historiques de la période Seigokou (et ça fait plaisir), autant la narration est trop dissolue pour être compréhensible d'emblée. Reste qu'effectivement, le vrai problème sont les boss, trop durs à mon goût. Mais un excellent coop' avec Coach Iglou aura sauvé mon expérience. Un 1er essai réussi !