Doté de graphismes corrects, Ogre Battle m'a aguiché au moment de sa sortie, d'autant que le magazine Consoles+ l'avait à l'époque très bien noté ! Quelle déception lorsque je découvris le système de combat : impossible de porter les coups, tout se fait automatiquement ou presque. Il nous reste une faible marge de manœuvre pour décider quelle tactique utiliser (attaquer le plus faible / fort, le leader) et utiliser des cartes de tarot. Bref, je m'y suis remis récemment, et avec du recul sur ce gameplay très frustrant, j'ai pu terminer le jeu (bonne durée au passage, j'ai mis plus de 65 heures). Je n'ai pas été emporté par le scénario (pas accrocheur et pas très prenant), les personnages (transparents) et la customisation des combattants est très limitée (pas d'équipement à gérer, on ne peut faire évoluer qu'une seule fois son personnage...). Bref, globalement j'ai trouvé le jeu moyen dans à peu près tous les domaines, je ne me suis donc pas totalement réconcilié avec ce titre.

Voilà un jeu que j'aurais aimé apprécier à sa juste valeur. Parce que sur le papier, Ogre Battle - March of the Black Queen a tout pour lui : stratégie, multiples embranchements scénaristiques menant à différentes fins, une belle réalisation et de chouettes musiques. Mais voilà, le mur de difficulté est tel qu'il m'a très vite découragé. En effet, le système fait qu'il faut gérer avec soin les unités, sous peine d'être désavantagé en combat, ou en tirant des cartes de tarot. De plus, il faut savoir que les unités aussi bien alliés qu'ennemies bougent en même temps, et l'adversaire vous enverra des unités en permanence, ce qui est un enfer même pour un habitué des tactical-RPG. J'aurais aussi aimé plus de contrôle sur les unités lorsqu'un combat se déclenche. Lorsqu'on se penche vraiment dessus, le jeu offre certaines possibilités tactiques très intéressantes, mais il mène tellement la vie dure que son austérité aura vite raison des joueurs les moins patients. Dommage, il avait pourtant tout, absolument tout, pour (me) plaire.