Persona 5 est un jeu qui a du style. Sa bande sonore superbement rythmée nous embarque dans une aventure à l'esthétique soignée alternant social game (s'étalant sur une année scolaire) et donjon-RPG. Même si le moteur de jeu a de faux airs de PS2 overclocké, l'habillage des menus et les superbe illustrations de Shigenori Soejima font des merveilles. Chaque combat est une explosion d'artwork et un bonheur pour les yeux. Dans le jeu, vous incarnez Joker et vous constituez au fil de l'histoire une équipe de lycéens plutôt en marge du système, et qui vont se réunir pour jouer les Batman du subconscient. Le principe est que vous pourrez vous rendre dans une sorte de palais mémoriel des personnes malfaisantes évoluant dans votre entourage pour les neutraliser, et ce faisant, les rendre inoffensifs dans le monde matériel. Persona 5 fait partie des grands RPG au tour par tour de sa génération et fait honneur au genre, avec un système efficace de points faibles élémentaires, ainsi que la possibilité de négocier avec les monstres pour les recruter et les invoquer. Assez linéaire malgré tout et uniquement en anglais ou en japonais, il s'adresse avant tout aux amateurs du genre ou aux curieux.