On pensait TEAMS 17 (les papas de Worms) disparus, et voilà que sans prévenir, ils reviennent avec leur centième jeu, et quel jeu ! C'est une énorme surprise, complètement inattendue. Hommage évident à Limbo de Playdead (des danois eux aussi), Planet Alpha nous amène à diriger un petit spationaute Alien échoué sur une planète hostile. Comme dans tout bon platformer du genre, il devra franchir moult obstacles et braver milles dangers pour s'en sortir, le tout, en résolvant parfois quelques petits casse-têtes au passage ! Techniquement très simple, le jeu illumine son cachet par une dimension artistique sidérante ! Cette planète, aux doux airs de Pandora (Avatar, le film) regorge de lumières, de créatures incroyables, de végétation bioluminescentes et de paysages grandioses. Reprenant le langage sans texte ni parole de Limbo, tout en gestuelle, Planet Alpha s'avère plus simple (mais pas aisé), plus accessible à toute la famille et plus centré sur la plate-forme (mais parfois un peu en délicatesse). Son idée de gestion du cycle jour et nuit est une merveille, sa bande son renversante, son ambiance accrocheuse et sa durée de vie très bonne (8h). Pas LE chef d'œuvre, mais très bon !

Ô toi Planet Alpha, quelle belle trouvaille tu fus ; Tes contrées chamarrées, nuancier arc-en-ciel ; Je dois te l'avouer, tout de suite m'ont plu ; Bien que j'y eus subi milles morts cruelles ; De mon plaisant passage dans tes reliefs uniques ; Je ne retiens au fond, bien que tu te répètes ; Rien que le sentiment d'un voyage onirique ; Qui me fait applaudir la glorieuse TEAM17 ; Si ta version Big N est un peu downgradée ; Elle n'en reste pas moins constante dans son framerate ; Mais il faut reconnaître que bien moins détaillée ; On lui préférera ses concurrentes tout net ; Luxuriant écrin tu n'es pas un chef-d'oeuvre ; Et tu n'inventes rien, mais bien réalisé ; Tu atteins ton dessin par d'habiles manœuvres ; M'amenant à dire "Oui !" et ce sans hésiter.

En bon touriste, j'ai pu visiter à mon tour cette belle planète Alpha : de la jungle luminescente aux cavernes de cristal, en passant par le temple tutoyant la voûte céleste. J'ai pris des photos ! Bon, après, c'est un peu la guerre sur place... Planet Alpha m'a fait penser aux films de SF des années 50/60. La végétation fantaisiste arbore des couleurs fluos et les méchants rappellent tous "Robby le robot". Je m'en suis vite aperçu, ce charme kitsch n'est que secondaire. Car devant le challenge, l'énormité et la maestria de ce monde, mon petit sourire enjoué s'est transformé en bouche grande ouverte. Des paysages, à couper le souffle défilent sans cesse, notre perso est toujours en mouvement, et les événements imprévus pullulent autour de lui. En bon "die and retry", on trépasse souvent, d'autant qu'il est difficile de discerner les pièges au premier coup d’œil. Heureusement, la mort n'est pas trop punitive (vive les checkpoints !) et pour s'en sortir, on pourra abuser d'un pouvoir (génial) jouant sur le cycle jour/nuit et modifiant notre environnement. Prenant, beau, voilà un excellent jeu de plates-formes... doublé d'une planète à explorer !