Je n'y avais jamais joué et je savais à quoi m'attendre avant de m'y frotter... Mais je voulais tout de même l'essayer, juste pour faire rugir une fois encore la bestiale Dreamcast. D'autant que cette version n'a pas à rougir techniquement face à l'original sur PC : persos qui ont du chien, belles arènes futuristes, effets de lumières aveuglant et action brutale à 100 à l'heure... Une tuerie ! Oui, mais... S'il est bon de se rappeler que la Dreamcast fut la première console à proposer le jeu en ligne, Quake III reste un jeu quasi-exclusivement tourné vers le mode Online. Or notre rutilante console est orpheline de toute connexion internet depuis près de 15 ans. Du coup, l'intérêt de jouer à Quake III Arena sur DC se réduit vite à peau de chagrin. Le mode solo, sans histoire, se borne à compiler des arènes pour des duels bof bof. Ensuite, il faut se rendre à l'évidence, la maniabilité à la manette est loin d'être optimale avec un stick, pour ajuster la vue, beaucoup trop sensible. Reste le mode multijoueur avec un ami assis à vos côtés qui sauve de justesse cette galette des Enfers.

Quake III Arena a fait les beaux jours des clubs de jeux en réseau. On se retrouvait dans une salle avec nos tours et nos écrans (CRT à l'époque) qui coutaient une blinde, pour pouvoir se trucider entre nous, virtuellement, au travers de nos avatars. A sa sortie, Quake III a défrayé la chronique : moi-même j'ai fait partie des grands déçus. En effet, après Quake 1 et II offrant des campagnes solos particulièrement bien conçues, que penser d'un jeu exclusivement multijoueurs ? Pourtant, Arena a fait des émules, notamment avec Unreal Championship qui a suivi derrière. L'avantage de Quake III Arena, c'est sa fluidité exemplaire, sa rapidité et ses arènes géniales. Le jeu a instauré plein de modes, comme le Capture The Flag, les kills par équipe ou individuels, tout ça dans le sang et la bonne humeur. L'autre avantage, c'est sa communauté qui a généré beaucoup de mods pour ce jeu - je me souviendrai toujours du mod Rocket Jump, notamment. Tout le monde avait un lance-roquettes et on utilisait le souffle de l'explosion pour faire des sauts gigantesques, car nos propres roquettes ne nous faisaient pas mal. Un mot sur la version DC, techniquement au point et compatible clavier / souris.