La Jaguar est une console d’escrocs, une 64-bit qui se transforme souvent en 16-bit sitôt la cartouche enfournée. La preuve avec ce vieux shoot ayant sévi dans les salles d’arcade au tout début des années 90 : Raiden. Apparemment Atari a bénéficié d’une licence japonaise pas chère et ne s’est pas trop foulé sur la conversion. Le jeu, au charme vieillot, est certes plus joli que la version Super Nintendo, mais comment expliquer qu'un gros tiers de l’écran soit consacré au score et aux vies restantes ? Raiden a tout l’air d’un cache misère et la Jaguar, d’une console en carton. Et puis, en délaissant le procès des mauvaises intentions, j’ai daigné jouer à ce Raiden. Et curieusement, inexorablement, le classicisme princier du jeu doublé de continues en nombre (jusqu’à 8) m’a aimanté au point que je me surprenne à y jouer avec le même plaisir des années après, seul ou bien accompagné. Raiden est un très bon jeu, un shoot d’une classe certaine à la fois facile et prenant, Le genre bien fait et attachant. Une très belle arnaque si j’ose dire.