C’est la première fois que je ne ressens pas un plaisir de jouer exceptionnel en jouant à un Resident Evil, signe qui ne trompe pas quant à la lassitude de voir se répéter les mêmes mécanismes de la série jusqu’à essoufflement. L’idée de gérer deux personnages est bienvenue et intéressante dans la manière d’aborder les énigmes. La gestion de l’inventaire est par contre un point négatif qui force le joueur à de laborieux allers/retours. A signaler enfin une énigme impossible à résoudre dans le jeu sans la soluce (certainement due à une mauvaise traduction) : celle des animaux à sélectionner dans un ordre précis… Frustrant ! A part tous ces défauts, le jeu excelle dans quasiment tous les domaines : réalisation, bande-son, durée de vie... et donne envie d’aller au bout de ce cauchemar. Efficace mais sans surprise.

Initialement prévu sur N64, Capcom décida finalement de porter RE 0 sur GC. Sage décision, car entre le projet initial et le jeu définitif, le fossé est énorme. RE 0 exploite en effet le moteur graphique utilisé pour RE Rebirth, et le rendu visuel est encore plus impressionant, avec des décors plus animés. Dans ce jeu vous contrôlez deux personnages en même temps : la fade Rebecca et et le pas très marquant Billy ; un duo bof, mais une nouveauté intéressante dans la série qui oblige à bien s'organiser. Pour ma part j'en laisse souvent un des deux dans un placard. L'autre nouveauté, c'est l'absence de la malle, décriée par les fans, qui oblige certes à un changement de stratégie dans la gestion des objets, mais qui avouons-le est plus réaliste que les coffres magiques. Si le début du jeu est somme toute confus, la faute à de nombreuses commandes à intégrer rapidement, RE 0 finit par convaincre grâce à une bonne entrée en matière (le niveau du train). Une durée de vie conséquente, une réalisation haut de gamme, la seule chose qu'on puisse lui reprocher est que l'effet de surprise ne joue plus vraiment.

Avec Resident Evil 0 vous allez pouvoir découvrir les origines de la série, mais bon il faut quand même reconnaître qu'on apprend pas énormément de choses non plus. Au début de cet épisode on contrôle Rebecca Chambers, une membre des STARS, qui fera rapidement équipe avec Billy Coen, un prisonnier qui a réussi à échapper aux gardes. Vous aurez donc ensuite la possibilité de changer de personnage à tout moment ou bien de contrôler les deux en même temps grâce aux deux sticks analogiques, bien que cette option est loin d'être pratique. Une autre chose encore pas très pratique, c'est l'absence de coffres pour déposer des objets, du coup il faut en poser certains sur le sol et venir les récupérer un peu plus tard. Enfin, ce Resident Evil 0 est quand même un très bon jeu, d'autant plus que la réalisation est vraiment magnifique !

Emboitant le pas sur le projet RE Rebirth, 0 est le fruit d'un développement laborieux entamé au départ sur N64 et ayant bénéficié d'une reconstruction complète ! Le jeu se veut être la préquelle du 1er volet, et donc scénaristiquement à l'origine de toute la saga, en suivant les aventures de la mythique équipe Bravo. Nous jouons donc un nouveau duo : Rebecca Chambers (qu'on avait déjà aperçu dans le 1) et un petit nouveau, Billy Cohen, anti-héros cynique et torturé pas dénué d'intérêt. La grosse nouveauté de Zero est de proposer le système de Partner Zapper, qui nous fait alterner à notre envie entre nos deux personnages, qui jouent parfois ensemble ou séparés, suivant les difficultés. Cela amène une nouvelle approche pour la résolution des énigmes, ainsi que pour les combats, forcément plus denses. En revanche, adieu les coffres, bonjour la gestion drastique de l'équipement : si vous êtes trop chargé, il faudra poser le matos à terre. Pas toujours judicieux. Côté scénario, on a de beaux clins d’œil avec Wesker et Birkin, ainsi qu'un nouveau méchant mystérieux (aux airs ratés de Sephiroth), mais c'est assez bof. Graphiquement c'est toujours la grande classe. Un RE très sympa.

Après une longue traversée du désert en ce qui concerne son développement, Resident Evil Zero, sorti en novembre 2002, a bénéficié de tout ce qui fut mis en place en terme visuel par RE Rebirth. Et même si la claque visuelle que nous a mis le remake du 1er épisode de la saga n'était pas aussi forte pour ce Zero, il reste néanmoins très impressionnant et varié visuellement. De plus, c'est un jeu plein d'idées intéressantes. Il se passe chronologiquement quelques heures avant le 1 et met en scène la membre des S.T.A.R.S Rebecca. L'aventure commence par une phase très impressionnante dans un train, où la jeune femme va rencontrer Billy, visiblement repris de justice. Malgré ça, s'installe rapidement une complicité sur laquelle repose tout le jeu, puisqu'il est question de switcher de personnage régulièrement, afin qu'ils interagissent chacun de leur côté pour favoriser l'avancée globale du jeu. Autre idée intéressante, bien qu'un peu redondante à la longue : celle de remplacer le traditionnel coffre à item par la possibilité de pauser ses objets au sol. Ainsi, vous devrez les prendre avec vous au fil de votre avancée, ce qui demande une certaine organisation. Un jeu intéressant.