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Prenez le Resident Evil 4 du GameCube, ajoutez les bonus de la version PS2 et la maniabilité spécifique de la wiimote et vous obtenez ce RE4 Wii Edition. Alors, ceux qui ont la version GC (ou PS2) vont se demander si cela vaut le coup de réinvestir dans ce "nouvel" opus ? Sans hésiter, je leur dit oui ! Si niveau réalisation, le jeu ne gagne en rien, c'est dans son gameplay que tout se joue ; Votre wiimote va transformer votre expérience de jeu ! En effet, il va falloir viser avec celle-ci, rendant ainsi le gameplay bien plus immersif. La maniabilité est excellente et très bien pensée ! Niveau réalisation, c'est du même tonneau que l'épisode GC, donc, là encore, le jeu reste superbe et toujours aussi terrifiant. Bref, si c'est vrai que l'on aurait aimé un nouvel épisode, on ne peut renier ce p'tit portage, facile certes, mais toujours aussi efficace !
Concernant la qualité intrinsèque de ce 4e opus de la saga Resident Evil, je vous renvoie à mon avis GC qui vous décrit assez bien le bestiau : RE4 est un chef d'œuvre. Jeu maudit ayant été un échec à sa sortie et ayant précipité le départ de son créateur Shinji Mikami, RE4 avait subi une réédition enrichie sur PS2, que j'avais trouvée particulièrement scandaleuse : bénéficiant d'une extension de jeu supplémentaire centrée sur le personnage d'Ada Wong mais d'une réalisation techniquement à la ramasse, les avides joueurs du monolithe noir de Sony avaient redonné des envies de recyclage à outrance à Capcom. Succès de la Wii oblige, l'éditeur japonais retombe dans ses vieux travers et rebalance sans grand génie un portage sur la nouvelle console de Nintendo. Qu'en dire ? Ce fut la meilleure version à sa sortie. Bénéficiant de la qualité de réalisation du GC (voire un poil supérieure avec une résolution rehaussée grâce au cable YUV de la Wii) allié au contenu PS2, le joueur profite également des joies du pointeur de la wiimote, donnant au titre une nervosité et une facilité pour les headshot déconcertante. Une excellente version, complète et améliorée d'un chef d'œuvre du TPS horror.
Est-il trop tard pour découvrir un tel classique que RE4, même longtemps après sa sortie ? Bien sûr que non ! Je craignais que le jeu ait vieilli, mais le choc de la découverte a bien été réel lorsque j’ai retrouvé Leon – qui a gagné quelques points de charisme depuis RE2 – en mission dans une contrée reculée d’Espagne constamment plongée dans un épais brouillard. Confronté à des habitants infectés par un mal étrange, Leon doit sauver Ashley, la fille du président des USA ; un personnage qui a potentiellement tout du boulet, mais dont l’IA s’avère heureusement rarement gênante dans le feu de l’action. De plus, l’essentiel du jeu demeure une aventure en solitaire pour Leon. La maniabilité reste toutefois encore marquée par quelques lourdeurs issues des précédents volets, et le contrôle de la visée à la wiimote de cette version demande aussi un temps d’adaptation. Et puis, niveau trouillomètre, il faut vraiment attendre la fin pour retrouver des séquences plus effrayantes. La tension de RE4 est toutefois constante et le jeu laisse rarement de repos au joueur. Qui plus est, les jeux bonus apportent une réelle plus value. C’est une confirmation donc : la formule est parfaite !