Sans être mémorable, le premier Slam Masters s’assumait pleinement comme un jeu de catch ; tel n’est pas le cas de sa suite encore plus méconnue, qui n’est plus qu’un banal jeu de baston. Pourtant, le contenu semble cette fois bien plus étoffé, 4 nouveaux catcheurs s’ajoutant aux 10 du précédent, et les illustrations des personnages étant très soignées. Les rings sont également graphiquement plus variés : ambiance nippone à Tokyo ; très prout-prout à Londres, avec la Reine dans le décor… Toutefois, Ring of Destruction n’est plus vraiment un jeu de catch : finis les 2 contre 2, les sorties de rings et les chaises à récupérer, mais des coups spéciaux à exécuter comme dans un Street Fighter, et le KO de l’adversaire lorsque sa barre d’énergie est vide. Un revirement très curieux, sans doute une tentative pour proposer une série alternative liée à Street Fighter, mais un choix finalement contre-productif, car en tant que jeu de baston, c’est très moyen. En fait, on ne retrouve ici ni le sel d’un Street Fighter, ni ce qui caractérise un jeu de catch. Pas grand-chose à en retenir donc, mais pas de quoi s’énerver après non plus, ce qui explique pourquoi le jeu est tombé dans l’oubli.