Dans la guerre des exclusivités, MS aura eu l'exclusivité temporaire de ROTTR, puis Sony, quant à lui, de son édition "anniversaire", un an plus tard. Disponible désormais sur One, PS4 et PC, cette édition fait à la fois office de version définitive et augmentée du jeu de base. Après la version 360, je re-parcours donc cette aventure avec des graphismes largement plus poussés sur PS4 Pro : l'occasion d'avoir une direction artistique détaillée à son maximum, de constater l'ajout de 3 types de rendus (framerate, graphismes, résolution), d'un DLC exclusif et de tout le contenu passé ou futur concernant le jeu. Avec le recul, on peut aussi rendre hommage au gameplay et au level design, parfaitement maîtrisés dans ce jeu, ainsi qu'à une direction artistique des décors faisant souvent mouche, malgré un moteur "old-gen". ROTTR reste une aventure de commande : carrée, stagnante, elle suit scrupuleusement son cahier des charges sans jamais s'émanciper. Le jeu manque d'audace et les nouveaux ajouts cette édition confirment les défauts plutôt que de les atténuer. Cette édition s'avère la solution la plus adéquate pour apprécier ce jeu au maximum de ses possibilités mais ne change rien.

J'avais beaucoup aimé la surprise du reboot Tomb Raider 2013, avec une Lara amazone embarquée dans un trip survivaliste-horreur teinté de mystique et d'action, s'appuyant sur un gameplay basé sur l'arc et la furtivité. Du coup, j'ai logiquement remis le couvert pour ce numéro 2. Dans la lignée du 1er, cet épisode 2 s'essaye à quelques zones semi-ouvertes amenant son lot de quête annexes quelque peu rébarbatives et intégrées un peu comme pour respecter une mode ou un cahier des charges. Malgré ces quelques moments qui cassent le rythme, j'ai bouclé l'aventure avec un certain plaisir. Loin des îles japonaises du 1, on est maintenant en pleine montagne perdue quelque part en Russie. Tel un rollercuster action, Rise of the Tomb Raider a des airs de 1.5 mais avec des environnements différents. On y retrouve le même type de mécaniques, entre escalade et fusillade. Une Lara armée jusqu'aux dents se retrouve dans des phases de guérilla démesurées, qui certes, offrent quelques moments d'action correcte et un final excité, mais qui restent moyennement convaincantes, tant elles sont amenées au chausse-pied. Malgré ça, le gameplay action fait le job et structure un jeu simple mais efficace.