Le monde se construit devant nous, de manière procédurale, avant de disparaître comme une traînée de poudre. Shape of the World est une balade, étrange, où tout ne sera que confusion, enchevêtrement des formes et des couleurs. Passé les premiers errements à chercher la sortie (je tire des trucs, je plante des graines, des arbres poussent et disparaissent... Oh ! Des poulpes !), cette "œuvre d'art ludique" parvient à ses fins : m'hypnotiser. C'est beau, c'est chaotique, tout est en perpétuel mouvement. On sent dans ce bazar une harmonie poindre, s'organiser. L'expérience m'en rappelle d'autres, toutes aussi psychédéliques, et elle vous plaira si vous voulez juste y goûter. Mais elle s'avère aussi un peu aride (gameplay ultra-minimaliste), anecdotique (1h à 2h de jeu) et un poil bordélique. Sur ce dernier point, c'est voulu, mais on peut se retrouver bloqué dans le décor, ou tomber nez à nez avec de vrais murs invisibles. Ce genre de détails qui m'a rappelé que j'étais bien en présence d'un jeu vidéo, et non en train de tester les psilos de tante Jeannette.