Je ne m’étendrai pas ici sur les qualités indéniables du gameplay de Soulcalibur et la révolution qu’il a constitué pour la baston 3D. Le plus intéressant en fait avec la version originale de ce jeu sorti en 1998, c’est qu’elle reste en mémoire pour son aspect symbolique : l’adaptation console sortie sur Dreamcast un an plus tard lui est nettement supérieure ! Ça n’a l’air de rien aujourd’hui, mais fin des années 90, l’arcade pouvait encore être synonyme de claque graphique et de jeux impossibles à reproduire sur consoles. Avec Soulcalibur, cette époque a fait long feu. Au jeu des comparaisons, la version originale perd sur tous les tableaux : des graphismes pixelisés assez moches, des décors plats et moins détaillés, des combattants plus cubiques… Il y avait certes du progrès par rapport à Soul Blade, et le jeu n’aurait pas pu tourner sur PS1 sans davantage de pertes, mais pour tout joueur ayant pratiqué Soulcalibur Dreamcast, les multiples révisions arcade (la version « World » proposant Arthur, un clone de Mitsurugi) apparaissent comme des prototypes, jouables mais moins agréables que la version terminée. À essayer par curiosité.