Sorti à l'origine sur les micros d'époque (Atari et Amiga), Speedball 2 cartonna également sur consoles. Sport futuriste et ultraviolent, le SpeedBall met deux équipes de brutos face à face dans un Handball cyber où tout les coups sont permis. Et comme les Bitmap Brothers sont des sadiques, vous aurez pour jouer la pire équipe de la 2ème division : les Brutal de Luxe. Bref, dès le premier match, croyez-moi, vous allez vous en prendre plein la tête. Pour s'en sortir, il faudra outre maîtriser un gameplay simplissime (passe, tir, tacle, tir, but), user et abuser des bonus qui se trouvent sur le terrain (rampe, bumper, potions) mais aussi, faire évoluer son équipe de bras cassés. Améliorer les compétences de ses pieds tendres ou les remplacer par de nouveaux joueurs : des brutos terribles aux looks impayables. Attention budget limité. C'est pas nouveau, me direz-vous, et bien si, Speedball 2 est le tout premier jeu de sport à proposer un mode gestion de l'équipe. La brutalité des matchs (en première division, ça devient violent) liée à la subtilité d'un tel mode, la musique en acier trempé et les graphismes bleus métallisés font de Speedball 2 une référence absolue. Addiction totale !

A côté des nombreuses simulations sportives réalistes, le genre des sports futuristes est peu exploité et pas souvent original. Speedball 2 est l’exception : des règles cohérentes, une ambiance futuriste post-apocalyptique saisissante et un jeu qui en lui-même ne ressemble à aucun sport connu. Le speedball est une sorte de handball très rapide et très violent, avec des tacles assassins et des pièges vicieux . Bien utile pour marquer des points, car cogner les adversaires compte autant (sinon plus) que viser des cibles disséminés dans l’arène ou tromper le gardien adverse ! L’autre atout réside dans le mode de jeu principal, le championnat, dans lequel vous prenez les commandes d’une équipe de 2ème division. Pour renforcer l’équipe, il faudra améliorer l'équipement des joueurs, ou recruter des terreurs, moyennant finances. L’inconvénient du jeu, c’est le manque de variété : toujours le même décor, la même musique, et une seule équipe disponible, ce qui rend les autres modes (coupe et 2 joueurs) limités. Ceci dit, le concept est intéressant et mérite d'être découvert, quelque soit la version (Megadrive ou Game Boy Advance).

Le premier Speedball sur Master System était une daube innommable. Mais on voit qu'avec une plus grosse capacité technique, le concept intéressant de base fait sensation ! De la musique pendant les matchs (et quelle musique ! mais toujours la même, il est vrai), bien plus de lisibilité sur le terrain et des modes de jeu à foison, Speedball 2 dépote ! Le coloris général adopté propulse le jeu sur un piédestal : comme cela a été dit, il ne ressemble à aucun autre. Cela est d'autant plus vrai qu'il y a un vrai scénario, de vraies possibilités de jeu et de gestion d'équipe (!) surtout. On peut entrainer ses joueurs, en acheter moyennant finances, récupérer des "boost", des items pour avoir plus de poids durant les matchs et aussi surtout il faut savoir et bien connaitre le terrain dans lequel vous évoluez. Comme dans le premier épisode (dans une moindre mesure évidemment), il existe des portes aux deux coins de la surface renvoyant immédiatement la balle de l'autre côté. Mais on peut se servir de l'enceinte pour avoir des bonus, inédits quant à eux. Petite retenu par contre : Speedball 2 est très rapide, presque trop même, il va donc falloir être dur sur l'homme, c'est rien de le dire.