Enjaillé d'un "pourquoi pas ?" après une rapide vue de son trailer et de quelques avis positifs sur le net, je me suis donc pris Spirit of the North, 1er jeu du très jeune duo d'Infuse Studio. Pompant sans vergogne le magnifique Journey pour l'histoire et le très raté The First Tree pour l'esthétique, vous dirigez donc un renard accompagné de son esprit protecteur pour sauver le monde d'une mystérieuse corruption. De la glaciale toundra à de verdoyantes contrées en passant par d'obscures grottes, votre animal va donc tenter de se frayer un chemin, tout en obtenant des capacités éthériques lui permettant de raviver des runes, ouvrir des chemins ou de sauver des âmes chamaniques en détresse. Nappé d'un piano copiant sans finesse Madworld de Gary Jules, le jeu se voulait zen, touchant et sensible. Il s'avère hyper générique (cette DA fait vraiment kit d'asset toutes prêtes), irritant au possible manette en main, et catastrophique en termes de game et level design : confus, imprécis, bourré de cul de sac, de chemins accidentés et de loadings posés à la truelle, le jeu a 0 idée, 0 maitrise, 0 sensibilité. Un énorme ratage pour un résultat médiocre tenant au supplice.

Je voulais un jeu zen, un jeu détente. Spirit of the North est un labeur. Premier niveau, mollasson, à base de glissades interminables, l'ennui s'installe. Je me suis répété que ce n'était que le début et que le meilleur était à venir. Mais non, c'est de pire en pire. Au fil des niveaux de plus en plus longs, l'irritation enfle devant ces phases de plates-formes alambiquées et ce level design de l'enfer. Manier le renard, à la fois raide et flottant, n'est pas une partie de plaisir, ce qu'atteste ces passages façon Sonic avec des tremplins / accélérateurs. Le niveau final est juste le point culminant (dans l'affront) avec des allers-retours sans aucun sens et des murs invisibles de partout, le genre de niveau qui te hurle : "Ta gueule, c'est de la magie !". En résumé : un désastre.