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Mon attente était peut-être démesurée, mais se dégageait de ce projet une certaine magie. Les deux premiers chapitres sont d'ailleurs parfaitement maîtrisés pour nous introduire : d'une, notre félin qui a tous les attraits que les propriétaires de chats attendent ("et ça miaule, et ça ronronne, et ça saute partout !") ; et de deux, le décor qui nous entoure, une ville emmurée, peuplée de robots. Inspirée par la citadelle de Kowloon, un enfer urbain niché dans HongKong (aujourd'hui disparu), la ville impressionne. Comme l'aventure, elle est morcelée, ce n'est pas un monde ouvert mais le travail fait sur les lumières lui confère une ambiance phénoménale. Et y jouer un chat pour se faufiler partout est un vrai plaisir (même si tous les sauts sont scriptés). Pour revenir à l'aventure elle-même, si elle n'est pas mauvaise en soi, elle manque de surprendre. Les séquences d'infiltration en rappellent d'autres et sont un peu datées (toutes les séquences avec les sentinelles), les passages "aventure" à la Shenmue avec des bots PNJ sont amusants mais simples, très simples. Sinon, durant 6h de jeu, c'est parfaitement réalisé et la fin est jolie. Je m'attendais juste à (un poil) mieux.
Je n'avais aucune attente pour ce Stray (je ne suis pas un grand fan des chats, on se tolère eux et moi). De ce fait, à la différence de mon confrère Wizzy, je ne pouvais qu'être surpris, et c'est chose faite. Jeu d'aventure narratif d'environ 4h/6h selon si vous cherchez le 100%, il ne saurait vous surprendre sur le côté gameplay qui reste très basique, mais on n'en demande pas plus pour ce type de jeu. Cependant, il tire clairement son épingle du jeu de par sa direction artistique et son ambiance qui m'a donné envie d'en découvrir plus sur cet univers et parler à tous les PNJ, là où habituellement je n'aime pas trop ça. Le tout, sublimé par la musique de Yann Van Der Cruyssen, mélange de chiptune, de nappe électro d'ambiance qui se marie parfaitement au jeu, lui donnant un cachet unique. De par sa durée de vie courte, les développeurs ont pu travailler sur le rythme du jeu quasi-parfait : pas une seule fois l'ennui n'a pointé le bout de son nez, et les situations se renouvellent assez souvent. Stray ne marquera pas l'industrie, mais qu'importe, il n'en avait pas l'intention. Il est comme un amour d'été : court et intense. On s'en souviendra avec nostalgie d'ici quelques années.
Twinsen Threepwood
UN JEU CHATOYANT !
Toujours à courir après mon retard, me voilà enfin à la découverte de Stray, sorti en 2022. J'avoue avoir longtemps mis de côté ce jeu à cause des réseaux sociaux et des chatophiles qui s'enflamment dès qu'ils voient un chat quelque part. Au final, ce fut une erreur. Stray est un très chouette jeu action-aventure avec un zeste de plate-forme et une pincée d'infiltration. Les capacités propres aux félins rendent les déplacements assez originaux. Bien sûr, on peut se frotter à tout le monde, dormir en mode kawai, miauler de façon trop mimi ou niquer un tapis ou une tapisserie en faisant ses griffes, façon Belzebuth des Enfers. Mais le point fort de Stray, c'est son univers, en semi vase clos. Ce monde souterrain où ne vivent plus que des machines douées de raison, voire de sentiments, mais sans but, à quelque chose de touchant et de mélancolique. La réalisation, tant au niveau technique qu'artistique, est vraiment belle. C'est coloré, lumineux, bourré de 1000 détails rendant l'univers à la fois crédible et terriblement vivant. L'histoire se suit bien, les personnages sont intéressants et la progression bien amenée. Bref, Stray est un gros coup de cœur ! Bravo !