Quand je voyais les premières animations du tout nouveau Street Fighter, je me disais simplement qu'il n'était qu'un ersatz du quatrième, que j'avais détesté. Il n'en est rien ! Ce Street Fighter V signe le grand retour, pour moi, de Capcom aux avant-postes. Enfin du renouveau ! Je croyais que plus jamais je n'allais m'amuser avec un SF, que tout était perdu... Erreur ! Et malgré ses airs de IV-bis, le jeu a mis en place une refonte de tout, ses personnages et son univers. Ken a un nouveau costume, mon petit Guile a enfin un nouveau style qui détonne, le retour de Nash entre autres me fait vraiment plaisir (d'autant que ce sont des anciennes têtes que j'aimais bien), les nouveaux comme Laura sont percutants... Bref, enfin du combat pur et dur ! Bien sûr, SFV est très controversé. Version incomplète sortie, gonflant le roster au fur et à mesure pour créer un événement bien trop cher au final. Moi, j'ai choisi d'attendre avec des parties entre copains. Donc voilà, entre gameplay de feu, tout nouveau système de V-Tigger, un Parry conservé, des nouveaux looks qui font fureur, Street Fighter V cartonne au plus haut point ! J'en viens même à préférer le jeu à KOF XIV, c'est pour dire !

Lancé en 2016, SFV a pâti d’une mauvaise réputation, méritée pour son état inachevé à sa sortie. Avec ses mises à jour et DLC, le produit final en 2021 – culminant avec la Champion Edition – est cependant plus que présentable et impose le respect, avec 45 personnages aux styles variés, comprenant de nombreux nouveaux qui s’intègrent très bien au casting. Graphiquement, le jeu se démarque de son prédécesseur, avec un style plus lisse, et le gameplay – s’il n’a pas abandonné les surcouches de jauges – a apporté une simplification salutaire des commandes de coups spéciaux, même si les vieux routards pourront se sentir perturbés par certains combattants classiques retravaillés. Étonnamment, ce jeu qui a initialement misé sur la modernité, s’est au fil de ses mises à jour pris d’un grand élan de nostalgie pour le passé de la série, en témoignent son mode arcade ou des décors repris de SFII et Alpha. Mais SFV imite également son concurrent Mortal Kombat, avec un mode Histoire nanardesque ! Le fond de jeu, d’une efficacité redoutable et d’une technicité très aboutie, dispose toutefois d’une identité bien à lui, et mérite aujourd’hui bien mieux que le mauvais accueil des débuts.