Après avoir arpenté la Cité des Voleurs et Körangar dans le deuxième épisode (Shards of Darkness), je me suis enfin décidé à jouer à ce premier opus mettant en scène le gobelin nommé Styx. Oreilles pointues, capuche de cuir bordant ses yeux luisants, cette petite teigne verte aime se faufiler dans la pénombre, prête à bondir sur un garde insouciant. L'incarner dans ces niveaux sombres et immenses provoque chez moi un plaisir fou. On a affaire à un jeu d'infiltration pur et dur. Se faire repérer est quasi synonyme de mort, donc il faudra se creuser la tête pour trouver le bon chemin, en jonglant pourquoi pas avec toutes nos aptitudes (grimpe, jet de dague, invocation d'un clone, invisibilité…). Oui, le jeu n'est pas parfait : les sauts sont parfois balourds et certaines textures commencent à dater (cutscenes vieillottes). La difficulté s'avère aussi rude dès le départ, ce qui peut décourager le joueur manquant de patience. Mais Master of Shadows offre à la fois un défi de taille, gratifiant, un level design impressionnant en terme de possibilités, et une ambiance parfaite de Dark Fantasy.