Développé par des amoureux des jeux NES (et pas les plus faciles !), Super Meat Boy renoue avec la plateformes sans compromis, où l'on ne peut réussir que par les centaines (milliers ?) d'échecs successifs et des sauts millimétrés ; bref, pour tous les joueurs qui aiment se faire du mal, rager devant l'écran, pester contre une maniabilité volontairement délicate ou désespérer sur un niveau apparemment infaisable. Votre bout de viande faisant office de héros mérite bien son nom : les pièges se succédant à un rythme sadique en feront de la chair à pâté ! Cette difficulté n'est de plus pas vraiment progressive, elle pointe le bout de son nez quasiment dès le début. Cela dit, la frustration n'atteint heureusement pas les références assumées des concepteurs, les niveaux étant généralement assez courts, les vies infinies, et terminer le jeu en ligne droite est surmontable ; le compléter à 100 % et débloquer tous les secrets est une toute autre histoire ! Alors pourquoi s'acharner sur ce jeu qui vous veut du mal ? Sans doute parce que la qualité du level design, la multitude de défis et de références savoureuses aux bons vieux jeux rétro poussent sans cesse à recommencer !

Certes, j'aime la difficulté, sinon je ne me ferais pas de mal avec tous les jeux retro, mais là c'est le seul argument de ce jeu. Je ne me suis absolument pas amusé du début à la fin et sincèrement, il est loin des grands classiques de plateforme, qui eux avaient autre chose derrière que juste leur difficulté incroyable. C'est un jeu où l'on se dit "pourquoi pas y jouer ?", mais qui finalement, nous donne envie de le terminer juste par pure colère de l'avoir acheté et qu'on le terminera même s'il n'est pas fun (par pur orgueil ahah). Un jeu à faire, mais qui ne mérite pas non plus son succès incroyable.