Arlésienne de l'ampleur d'un Shenmue III, l'annonce de Syberia 3 ressemblait à un rêve éveillé, mais qui a vite tourné au cauchemar. Quelle indignité. Suite d'un récit qui n'en avait pourtant pas besoin, Syberia 3 se vautre comme tant d'autres avec son passage à la 3D temps réel. La faute à un studio clairement incompétent, aussi bien techniquement (le rendu a 20 ans d'âge et l'optimisation est faite à la truelle) que ludiquement. Le principal grief ? Des contrôles de l'Enfer, mélange improbable de point and clik et motion gaming, combinés de la pire des manières et avec une irréflexion incroyable. Aucune indication des principes de commande en mode classique, débrouillez-vous. On comprend les énigmes mais les exécuter est un calvaire, aussi bien sur console que PC, rendant le jeu au mieux laborieux, au pire injouable. Tant de gâchis, car l'univers est là : Kate Walker, ses personnages merveilleux, son récit magique et intelligent, sa B.O, plus belle que jamais... Le doublage, inégal, marque aussi un certain je-m'en-foutisme. Et le framerate est une insulte technique. Quand on voit dans les stats que 75% des joueurs n'ont pas passé le 1er quart d'heure de jeu, on rage ! Honteux.