Suite opportune de l'emblématique jeu de combat de la PS1, on sent déjà quelques améliorations dans la maîtrise des capacités 3D de la machine, avec des animations plus fluides des combattants. Tekken 2 regorge également de nombreux personnages secrets à débloquer, portant le nombre total des combattants à 24. Il ne s'agit cependant que d'un trompe l’œil, car généralement, tous possèdent des coups basiques en commun, les différences ne se situant que sur quelques enchaînements et coups spéciaux propres. Quant aux combats, les mouvements sont en fait plutôt limités. Les reproches faits au premier Tekken sont donc encore valables ici, la 3D servant essentiellement à accentuer l'impact des coups puissants et des projections via des effets de caméra. Tekken 2 a aujourd'hui vieilli, en témoigne les décors assez affreux (voire vides) en arrière-plan, mais la qualité des combats est toutefois en hausse, la maniabilité plus souple, et le jeu reste encore tout à fait jouable. Indéniablement un jeu de baston 3D de qualité à sa sortie en 1996, Tekken 2 n'a pas perdu toute son aura, même s'il faut cependant faire preuve d'un peu de tolérance pour la percevoir.

La Saturn avait Virtua Fighter, la PlayStation, Tekken. Plutôt de bons souvenirs de ce second volet, même si je n’étais guère un grand fan de ce nouveau genre de baston plus réaliste. Après un premier volet faisant plutôt office de démo technique en réponse à Sega, ce second offre un vrai travail d'étoffement, notamment concernant les personnages, au nombre de 24 une fois tous débloqués. La grosse plus value de ce jeu à sa sortie, c'était clairement ses cinématiques, LA raison qui m'a fait jouer plusieurs heures. Reconnaissons également que les personnages sont mieux faits, et que le jeu a gagné en rapidité. Après, et c'est mon avis très subjectif, ça reste limité comme du Tekken : l'enchainement de combo bien aligné s'avère lassant à la longue, et beaucoup de persos font doublon. Bref, pas assez acrobatique, Tekken est trop pataud pour moi. Le style old school Capcom avait clairement ma préférence, et SoulCalibur sera le jeu qui me réconciliera avec la baston 3D après cette période tristounette. Aujourd'hui, avec ses décors vides et son gameplay d'un autre âge, difficile de jouer encore à ce Tekken 2 si on en est guère nostalgique ou si on n'en a pas été fan à l'époque.

Tekken 2 est l'épisode sur lequel j'ai passé le plus de temps à apprendre et maîtriser les coup spéciaux des combattants. J'avais atteint un très bon niveau et j'étais un adversaire redoutable, ce qui augmentait évidemment mon plaisir à jouer. Depuis le premier épisode, tout a été amélioré, et la réalisation a fait un sacré bon en avant, avec des personnages plus détaillés et mieux finis, des décors superbes, et même la cinématique d'intro en jetait un max. Des nouveaux persos très techniques ont également fait leur apparition, comme Lei. Mémorable !

Namco récidive et donne une suite à Tekken. Mais là, le bond technique se voit vraiment. Nous avons un jeu beaucoup plus abouti sur ce plan, avec des personnages plus beaux et mieux travaillés. Les vétérans du premier sont bien présents, et on ajoute à cette base deux nouveaux : Jun Kazama et Lei Wulong. Reste qu'on voit toujours les polygones sur les membres, mais bon... Les décors de fonds sont plus variés, bien que parfois très vides, avec plus de couleurs, et les musiques sont plus audibles. Mais surtout, Tekken 2 garde les principes du premier jeu, mais est bien plus fluide dans son gameplay. Il est vrai qu'il faut toutefois un petit temps de réadaptation de nos jours, et que l'effet 3D est surtout un effet de caméra dynamique. Et cette fois, Namco a ajouté du contenu : des persos supplémentaires à foison, parfois délirants comme le dinosaure ou le kangourou ( oui, oui, allez comprendre...), modes de jeux variés et à deux, on ne s'arrête plus. De plus, avec son histoire, certes très basique, mais suffisante, Tekken 2 a tout d'une suite réussie.