Parmi les jeux les plus étranges auxquels j'ai pu jouer, The Stanley Parable figure en bonne place ! En apparence, il s'agit d'incarner Stanley, un employé de bureau découvrant subitement que tous ses collègues ont disparu. Un narrateur commente votre progression, jusqu'à vous souffler la route à prendre. Le jeu se termine alors... au bout de 10 minutes ! Bien sûr, vous avez noté sur votre chemin cette porte de droite bien tentante, ce placard à balai fascinant, ou encore ce mot « Escape » indiquant une autre route... La nouvelle partie sera certainement le moyen d'en découvrir plus sur le jeu, non ? Seulement, le narrateur n'a prévu que quelques scénarios, et à vous voir faire vos propres choix, son personnage prend corps et va vous apostropher directement... ou se perdre avec vous dans les méandres du jeu ! On pourrait voir en The Stanley Parable une réflexion sur la liberté réelle laissée aux joueurs dans un jeu vidéo ; j'y vois davantage un sommet d'absurdité que n'auraient pas renié les Monty Python ! Fouiller tous les recoins de ce jeu et en voir les effets est un réel plaisir... même si, malheureusement, cela reste de trop courte durée.

J'ai mis le temps pour me frotter à The Stanley Parable (quasiment 9 ans après sa sortie), mais mieux vaut tard que jamais ! Les jeux qui cassent le 4ème mur sont légion, mais rares sont ceux qui traitent du libre-arbitre dans le jeu vidéo. Il y a bien sûr le chef d'œuvre de Kojima (MGS 2), qui est par moments à la limite de l'abstrait ; et il y a The Stanley Parable, bien plus frontal dans son approche, mais tout aussi pertinent. Vous jouez le rôle de Stanley, qui va devoir suivre la voix du narrateur pour arriver à sortir des méandres de l'immeuble de son entreprise. Du moins, si le joueur décide d'écouter les directives du narrateur qui est tout autant la voix du créateur du jeu, et qui guide vers la sortie comme tout bon game designer le ferait. Le jeu devient surtout intéressant lorsque nous désobéissons à cet être omniscient et omnipotent, qui va nous rappeler combien nous sommes insignifiants, car il est celui qui fixe les règles, mais il va lui arriver de complètement déraper et de se perdre dans son propre jeu. The Stanley Parable est bourré d'humour et d'une bonne dose de réflexion sur notre condition du joueur, une jolie découverte.