Autant le dire tout de suite, Thymesia n'est pas un mauvais jeu, mais il manque le coche sur pas mal de points, en commençant par son level design qui, s'il n'est pas honteux, reste quelconque, et seul le troisième niveau tire légèrement son épingle du jeu avec un peu de verticalité, mais rien de transcendant. De plus, le manque de moyens se fait hélas sentir, la DA n'est jamais mise en valeur et vous allez passer votre temps dans le brouillard. Par contre, ce que Thymesia réussit, c'est son système de combat qui mélange BloodBorne et Sekiro avec son système de double barre de vie, la première à enlever avec votre épée et la deuxième avec vos griffes. Attention cependant, la première barre remonte si vous n'êtes pas assez agressif. Ce système est une franche réussite, c'est nerveux et ça répond bien, et certains boss n'ont pas à rougir devant ceux des ténors du genre. Malheureusement, le jeu est bien trop court : 3 niveaux, 4 boss obligatoires (8 au total), et les mobs ne sont pas assez renouvelés pour tirer pleinement partie du système. Thymesia est un rendez-vous manqué, mais je vais surveiller de près le studio OverBorder, car rare sont les jeux avec un tel système de combat.

Avec son masque à bec de corbeau et ses petites seringues, Corvus va arpenter le royaume pour retrouver ses souvenirs et suriner au passage pestiférés et autres abominations putrescentes. En bon souls-like, Thymesia m'a inoculé son poison qui provoque tour à tour tétanie, désespoir et joies soudaines. Une contrainte : notre sabre est la seule arme capable de verdir la barre de vie de l'ennemi, qui peut se soigner si nous ne maintenons pas la pression. Il faudra ensuite enchaîner les coups de griffe pour entamer cette barre verte et porter l'estocade. L'autre contrainte, c'est d'utiliser au bon moment esquives et contres, vol d'armes et plumes pour oser espérer survivre. J'ai conscience que le jeu a d'importantes limites : des textures old-school un peu floues, trois niveaux seulement et des ennemis, pour ceux de base, qui se répètent. Mais le gameplay est le grand attrait de Thymesia et il m'a retenu, obsédé même, malgré mon manque de courage (j'ai fait un rapide coucou aux boss optionnels, ils ont l'air bien sympas dans le fond, pourquoi leur faire du mal ?) et mes nerfs tuméfiés par la difficulté.