Développé par la petite équipe montpelliéraine de Splashteam, Tinykin est un jeu de plate-forme / exploration s'inspirant de Pikmin ou encore Toy Commander. Avez-vous déjà rêvé de parcourir une maison en étant miniaturisé, le tout en slidant sur un savon, et avec des petits êtres prêts à vous aider dans votre aventure pour retourner dans votre univers ? Si oui, alors ce jeu est fait pour vous ! Avec un total de 6 niveaux pour une durée de 7 à 8h de jeu, vous allez explorer les différentes pièces d'une maison, et découvrir l'univers ainsi que les peuplades qui l'habitent. Ces dernières vous demanderont toutes des petites missions afin de vous donner des objets vous permettant de finir votre quête. Pour vous aider dans votre périple, vous pourrez compter sur les Tinykin, qui auront leurs spécialités : certains pourront porter des choses lourdes afin de les ramener à destination ; d'autre exploseront, vous ouvrant la voie à des raccourcis, pour ainsi vous déplacer dans les niveaux de façon beaucoup plus fluide. Et il y a encore 3 autres types de Tinykin que je vous laisserai découvrir. Tinykin est une petite bouchée de tranquillité, un plaisir de tous les instants.

Intrigué par le lobbying de Jane Doe et d'Iglou, puis franchement convaincu par l'essai de la démo, je peux désormais le dire : Tinykin est un coup de cœur ! A mi-chemin entre Pikmin et Toy Commander (avec un soupçon de Toy Story, forcément), Tinykin est une expérience de science-fiction entre exploration et décontraction : ici, aucun ennemi, aucun chronomètre, aucune chance de perdre d'une façon ou d'une autre l'un de vos précieux compagnons. Le jeu favorise la découverte, l'aventure et la curiosité permanente du joueur. Tel un enfant à la recherche d'œufs de Pâques, vous allez scruter meubles, placards, lustres, plantes ou encore tapis de salons, dans des décors merveilleux à la recherche de pollens, de nouveaux Tinykins ou encore d'artefacts du mystérieux propriétaire de la maison, et ce afin résoudre un mystère touchant et réussi. Vraiment drôle (les dialogues sont fantastiques et bourrés de références), artistiquement très chouette avec pleins d'agencements façon Les Minipouces, techniquement solide, le jeu s'avère être un délice de tendresse, d'espièglerie et de bon humeur. Tinykin a un côté addictif, virevoltant et profondément plaisant. Une pépite.

Des ennemis ? Des game over ? Mais pourquoi faire au juste ? Platformer 3D, espiègle, jovial comme pourrait l'être un gamin blagueur, féru d'astronomie, Tinykin propose au joueur d'être avant tout heureux de jouer et d'expérimenter son petit monde (nous mesurons à peine dix millimètres dans une maison passablement en désordre, peuplée d'insectes bavards). Le principe à la Pikmin, en collectant toujours plus de minions pour abuser de leurs pouvoirs, stimule comme jamais et le gameplay fait tout pour qu'on oublie la contrainte d'en avoir une centaine derrière nous. L'absence de frustration (la "mort" nous punit à peine de quelques mètres) ne provoque pas une perte d'intérêt, par manque de challenge, mais s'associe, pour toujours plus de plaisir (et encore plus de plaisir), à l'exploration gourmande. Elle est digne des plus grands jeux du genre (je pense à Banjo Kazooïe ou à Super Mario Odyssey) : les niveaux sont superbement agencés et ils sont sacrément garnis en dragibus et en pollens dorés. Un "feel good game", un vrai de vrai !