Ce petit jeu indépendant vous met dans la peau d'une jeune personne devant partir en voyage initiatique afin de trouver TOEM, équipée uniquement de son appareil photo et d'une carte de bus qu'il faudra remplir de tampons. Car oui, comme tous les moyens de locomotions, celui-ci n'est pas gratuit, et vous devrez rendre des services aux habitants d'une zone qui vous donneront par la suite un coup de tampon, un certain nombre vous permettant d'avancer de zone en zone. Les missions sont plutôt variées et originales, allant de prendre une photo pour un hôtel à rendre service à un fantôme déprimé. Vous aurez aussi la possibilité d'habiller votre personnage avec des vêtements trouvés au gré de votre aventure, débloquant de nouvelles actions (comme plonger) ou permettant d'avoir un certain style pour rentrer dans des endroits plus select. Avec une direction artistique et une ambiance qui fait mouche, TOEM est une parenthèse de positif de quelques heures qui repose l'esprit, un petit remède contre la morosité.

TOEM se présente comme un "voyage photographique" (comprenez par là où nous allons dégainer notre kodak plus vite que notre ombre) dans lequel, nous serons à la fois le touriste et le bon samaritain. Chaque escale sera l'occasion de rendre service au quidam (du paysan moustachu au vaporeux fantôme un brin fleur bleu, en passant par l'influenceuse soucieuse de magnifier un hot-dog). La monnaie d'échange sera nos fameuses photos. Jeu d'aventure léger, dans un noir et blanc qui apaise la vue (concentré que nous sommes), sur une musique qui dorlote les oreilles, TOEM est de la même sève qu'un Short Hike. C'est agréable, astucieux et mignon. Nous avons des objectifs mais TOEM nous titille sans cesse à sortir des clous, pour mieux nous faire revenir à nos objectifs. Le hasard faisant bien les choses : "tiens, une vue imprenable, prenons une photo... Oh, un gros monstre marrant. Objectif atteint !".