Quel est donc ce jeu indé australien qui fut n°1 des ventes pendant 2 semaines sur l'eShop Switch (devant Zelda Breath Of the Wild !!) et qui au final a été téléchargé plus d'un million de fois tous supports confondus ? Sorti de nulle part, Untitled Goose Game nous propose un pan de quartier paisible où l'on pourra déambuler fièrement sous une forme inédite. Nous sommes en effet une oie blanche, laquelle cacarde, bat des ailes, dandine du postérieur. Les humains n'ont qu'à bien se tenir, car nous sommes une terreur ambulante, capable d'ajouter à ce monde bien rangé une dose de joyeux chaos. Mettre les nerfs en pelote, tel est notre objectif. L'aventure, à base d'énigmes très amusantes, ne nous résistera pas bien longtemps, mais la petite joie "punk" que procure ce titre est vraiment unique. C'est drôle, gentiment méchant, joliment réalisé et surtout jouissif. La "goose" est adorable et toute puissante. Aux dernières nouvelles d'ailleurs, tous les humains ont bien été maltraités !

Dire que je suis méfiant avec les concepts de jeux impliquant des animaux réalisant des actions absurdes relève de l’euphémisme. Alors, pourquoi en fin de compte, Goat Simulator, c’est très mauvais, alors que Goose Game, c’est très bon ? D’abord, le game design : dans le jeu de House House, votre oie bien farceuse n’erre pas dans le village sans but et a une liste de tâches à accomplir pour ensuite explorer d’autres zones et embêter d’autres habitants. Les objectifs étant bien affichés, libre à vous de les accomplir de la manière que vous voulez, quitte à perdre votre temps sur des actions inutiles : dans un cas comme dans l’autre, voir votre oie semer la pagaille partout où elle passe déclenche des scènes délicieusement comiques ! Ensuite, la direction artistique, sobre, épurée, accompagnée de musiques conférant un effet « Looney Tunes », irrésistible lorsque les victimes irritées de l’oie la pourchassent pour la faire fuir – mais jamais de violence. Enfin, malgré une courte durée, pas mal de défis post-game pour prolonger un peu le plaisir, et un mode en coopération (ajouté après une mise à jour) qui multiplie les pagailles par deux ! Préférez donc l’oie à la chèvre !