Diable, pourquoi je joue à Virtua Tennis 2009 ? Je ferais mieux de ressortir ma Dreamcast qui prend injustement la poussière. C'est tout simple, depuis 2000 et le premier Virtua Tennis, il n’y a rien de nouveau sur les courts de chez Sega. Pire, c’est moins bien ! Dans un jeu de sport, je n’ai par exemple jamais vu un mode carrière aussi soporifique. La faute à qui ? La faute à une progression d’escargot dans un classement sans fond, la faute à des échanges interminables dans une suite de matchs tous plus rébarbatifs les uns que les autres, la faute surtout à un gameplay arcade, surréaliste, qui oublie que le tennis est un sport avec un obstacle qu’on appelle le filet. Pas bien, et moche en plus : les gros plans affichent des visages de morts-vivants blafards et donnent ce sentiment effroyable de taper la balle jaune dans un Resident Evil... Diable, c'est affreux !

Pourquoi diable sortir ce Virtua Tennis 2009 quelques années après le 3ème volet sans faire bouger d'un iota la formule (en tout cas pas dans le bon sens) ? Beau foutage de gueule s'il en est, cet épisode ne propose absolument rien de nouveau ni rien qui donnerait envie aux possesseurs de Virtua Tennis 3 de se le procurer. C'est pourtant ce que j'avais fait dès sa sortie... Force est d'admettre que j'avais manqué d'inspiration : la jouabilité est toujours plus caricaturale (arcade n'est pas forcément synonyme de ping-pong débile, Sega nous l'a déjà prouvé maintes fois par le passé) et ne ressemble en rien à du tennis, si ce n'est dans la modélisation des courts et des champions (Roddick, Nadal, Federer, etc. chez les hommes et Chakvetadze, Kuznetsova ou Ivanovic, entres autres, chez les dames), et encore... Virtua Tennis 3, sorti 2 ans avant, était nettement plus réussi et fignolé dans la représentation des visages. Le mode carrière, basique et n'offrant que de faibles possibilités de création de son avatar (coucou la modélisation pitoyable des visages proposés), ne remonte certainement pas le niveau de ce simulacre de jeu de tennis. Balles neuves, s'il vous plaît !