WESTERN ET JEUX VIDEO Article rédigé par Blondex
Faisons le tour de tout ce que peut évoquer le western : les cowboys et les indiens, les grands espaces, les jeux de saloon ou les rodéos… Et là, vous vous souvenez qu'étant enfant, vous rêviez d'être cowboy ! Allez, avouez, ce n'est pas la peine de cacher votre saloon Playmobil ou vos Lucky Luke !
Le western propose aussi des thématiques fortes, dépeignant un monde dur et sans concession. Shérif héroïque seul contre tous les brigands, recherchés plutôt morts que vifs ; règlements de compte ou autres duels… Autant d'aventures que peut vous faire vivre un jeu vidéo !

Pour accompagner votre lecture en musique, vous pouvez écouter la playlist "western"


> Règlements de comptes au saloon

La fascination pour le Far West provient indéniablement de la place importante des westerns dans la culture populaire américaine et internationale, véhiculée notamment par les très nombreux films hollywoodiens.

Les différentes séquences du Wild Gunman de 1974 Les plus notables, au départ, sont pour une grande part des jeux japonais. Le premier jeu du genre est Wild Gunman de Nintendo, sorti dans les salles de jeux nippones en 1974. Se présentant comme des séquences de petits films interactifs (différents selon que vous gagnez ou non), le jeu vous oppose à toute une série de brigands à la gâchette rapide. Ai-je besoin de le préciser, il faudra dégainer votre six-coups plus rapidement que vos adversaires, et ne pas les rater.
Wild Gunman allait inspirer plus tard un autre jeu bien connu des habitués des vieilles salles d'arcade, Mad Dog McCree (1992), dont le principe est sensiblement le même, mais mis à jour.

Outlaw, dans sa version Atari 2600. Notez le splendide cactus au milieu, ça respire l'Arizona ! Outlaw d'Atari, sorti en arcade en 1975 et adapté par la suite sur Atari 2600, se présente également comme un jeu de duel au pistolet, dans un style graphique plus proche d'un Pong cette fois.

La force des graphismes de Sheriff est de laisser le joueur imaginer complètement le décor Toujours dans le thème du gentil héros contre les méchants brigands, Sheriff de Nintendo (1979), vous propose d'incarner… un shérif, devant secourir sa bien-aimée enlevée par des brigands, thème ô combien classique et efficace ! Jeu sympathique, Sheriff se présente graphiquement comme un Space Invaders du Far West, et il faut juste un peu d'imagination pour voir le shérif seul au milieu de la ville attendant de pouvoir flinguer les malandrins retranchés dans les maisons.
A noter d'ailleurs que la seule adaptation connue de Sheriff sur consoles se trouve dans le désopilant WarioWare sur Game Boy Advance, où un Wario tout en pixel noir et blanc prend la vedette.

Sega y est également allé de son jeu de shérif, avec Bank Panic, un jeu d'arcade sorti en 1984 où il faut déjouer les attaques des bandits, tout en évitant de tirer sur les clients innocents.
Le western s'adapte aussi au shmup : si Wild Western de Taito (1982) est le premier à inaugurer le genre, on pense surtout à Gun.Smoke (1985) de Capcom. Là aussi, le même thème du shérif revient, adapté à une autre sauce. Chaque boss est ainsi un brigand recherché, dont la tête est mise à prix en introduction de chaque niveau… et une fois battu, voit son affichette trouée de balles !

Dans Bank Panic, les gredins surgissent parmi les clients... quand ils ne sont pas clients eux mêmes Wild Western marquait une avancée graphique en 1982 : on reconnaît maintenant le train et les indiens, en plus des cactus ! Gun.Smoke, ici dans sa version arcade de 1985, retranscrit bien l'ambiance du justicier seul contre tous... et cela se ressent dans sa difficulté extrême !

L'attaque du train est un immanquable du western, et Sunset Riders ne manque pas d'en proposer un niveau Tirs, mais également action au menu d'un autre jeu populaire dans son genre, Sunset Riders de Konami (1991). Run 'n gun efficace et jouable à quatre, il comporte tous les clichés du western, des graphismes aux musiques en passant par les niveaux (ranch, attaque du train…).

Wild Gunman sur NES est très différent de son modèle, mais en conserve l'esprit Au final, même si on peut considérer les jeux évoqués comme des classiques, ce ne sont en aucun cas des chefs d'œuvre, mais des titres tout de même sympathiques, par ailleurs tous adaptés sur consoles : la NES pour Wild Gunman, Gun.Smoke (également sur Commodore 64) ; Master System pour Bank Panic ; PC ou Philipps CD-i pour Mad Dog McCree et sa suite ; Super Nintendo et Megadrive pour Sunset Riders…

Ces adaptations n'ont pas forcément permis à ces jeux de connaître le succès ou une nouvelle jeunesse, l'essence même des originaux étant finalement d'être des jeux de salles d'arcade, ces saloons des temps modernes !


> Grands espaces et hors-la-loi

La BD Lucky Luke a pu inspirer quelques jeux. Hélas, la qualité globale n'est pas vraiment au rendez-vous (notamment la Fièvre de l'Ouest sur PS1) Usure du genre, effet de mode ou panne d'inspiration, le thème du western sera plus ou moins laissé à l'abandon du milieu des années 90 au milieu des années 2000.
A dire vrai, on ne dénombre qu'une poignée de jeux, tous supports confondus (y compris le PC) durant cette période, à commencer par Wild Guns, un jeu de tir sur Super Nintendo mêlant western et robots, sans oublier les adaptations plus ou moins bonnes de Lucky Luke sur consoles, qui doivent plus leur raison d'être au succès de la BD.

Les studios japonais, qui étaient les premiers et les plus nombreux à s'intéresser au genre du western, avaient en effet progressivement abandonné ce terrain, que les studios américains mirent du temps à se (ré)approprier.

C'est également durant cette période que naquit la série de RPG Wild Arms, initiée sur PS, et qui compte 5 volets (le dernier datant de 2006). L'inspiration western y est évidente, bien qu'elle soit mélangée à de la science-fiction (planète extra-terrestre, méchants aliens...), du fantastique (le premier épisode étant comparé en son temps à Final Fantasy VII) et de la culture manga.

Outlaws est le premier western-FPS. Le moteur graphique utilisé est celui de Star Wars - Dark Forces, qui avait fait ses preuves 2 ans avant Mais si l'on devait se limiter au western pur et dur, et non à la fantaisie, les jeux mémorables ne se comptent même pas sur les doigts d’une main. C'est ainsi en pleine mode des FMV (Full Motion Video) que Dust - A Tale of the Wired West se présente en 1995 comme un point'n click tout à fait honnête agrémenté de scènes filmées (très) petit budget.
En 1997, Outlaws de Lucasarts pouvait se targuer d'être le premier FPS ayant pour thème le western, et qui plus est plutôt réussi. Hélas, en l'absence de suite, Outlaws s'est fait un peu oublier, si ce n'est de quelques fans qui réclament son retour.
Dans un tout autre genre, Desperados – Wanted Dead or Alive du studio allemand Spellbound Software renoue en 2001 avec le western teuton des années 60 (Winnetou, toute une époque!) et propose sur PC un jeu de tactique mêlant infiltration et fusillade.

Il faudra attendre l'arrivée de consoles plus performantes et d'une montée en puissance des studios américains pour revoir le thème du western repris dans la production vidéoludique.

Le milieu des années 2000 voit ainsi déferler la vague la plus importante de jeux inspirés du Far West ; une déferlante toute relative certes, surtout comparé à l'ensemble de la production vidéoludique, mais jusque là sans précédent.

Avec 2 millions de jeux vendus, Red Dead Revolver a connu son petit succès, mais le jeu d'action-aventure n'a pas encore l'aura d'un grand classique Comme un symbole de la passation entre studios japonais et américains, Red Dead Revolver sur PS2 et Xbox a été commencé par Capcom pour reprendre la suite de Gun.Smoke, puis abandonné, avant d'être repris par Rockstar. Ce nouveau jeu marque également une attirance de plus en plus grande pour le mercenaire que pour le shérif ou le cowboy, signe d'un passage du genre à plus de maturité et de violence.
Considéré comme honnête et loué pour son ambiance fidèle aux westerns, le jeu ne cache en revanche pas une impression de bâclé, due à son développement chaotique. Malgré cela, Rockstar a déjà su déceler le potentiel de Red Dead. Pour sûr, on en reparlera !

Dead Man's Hand avait de bonnes cartes en main pour marcher... mais hélas pas le bon jeu ! Dans la même veine, Call of Juarez et Dead Man's Hand sur Xbox tentent de nouvelles incursions dans le domaine du FPS après Outlaws, mais avec pour chaque des succès commerciaux et critiques très mitigés.

On n'échappe pas non plus aux nanars authentiques, comme Samurai Western, qui vous met dans la peau d'un samouraï au Far West, rappelant immanquablement un splendide navet que je vous recommande de voir : Soleil Rouge, avec Alain Delon, Toshiro Mifune et Charles Bronson !

L'expérience de Gun s'avéra trop courte et pas assez variée, mais l'idée d'un GTA au Far West fait son chemin Le premier grand classique du genre aurait pu être Gun, du vétéran américain Activision, sorti en 2005 sur plusieurs supports (PS2, GC, Xbox, Xbox 360 et PSP). En effet, le jeu suscita une attente particulière en marquant l'introduction de la thématique western dans le genre « GTA-like ». Sur le papier, Gun promet ainsi une grande liberté d'action dans le déroulement des missions. Étonnamment, le jeu ne respire pourtant pas les grands espaces, les missions ne consistant qu'à traquer des hors-la-loi, et la quête principale étant courte.

Initialement sorti sur Xbox en 2005, La Fureur de l'Etranger a depuis été porté et remasterisé en HD sur de très nombreux supports : PC, PS3, Switch, PS4 et Xbox One Finalement, il semblerait que le premier véritable classique du genre ne se déroule pas dans le Far West américain, mais dans le monde d'Abe et Munch. Oddworld - La Fureur de l'Etranger du studio Oddworld Inhabitants, mêle ainsi de l'action efficace à une aventure intéressante, tout en restituant l'atmosphère poussiéreuse d'un bon western malgré son cadre fantastique.


> Le train sifflera trois fois

Retour à de l'arcade et des mini-jeux, avec Wild West Guns, un WiiWare sans prétention Après une courte période d’euphorie entre 2004 et 2005, 2006 marque un coup d’arrêt au genre, avec l'annulation de l’adaptation vidéoludique du film Le Bon, la Brute et le Truand. La période qui a suivi a d'ailleurs été celle des vaches maigres, et ne voit sortir que des productions sans grande ambition, à l'image de Wild West Guns de Gameloft, sorti comme WiiWare en 2008. Le jeu vidéo suit aussi une tendance, où les nouveaux western sortent désormais épisodiquement au cinéma, et où les histoires de cowboys ne font plus rêver les enfants.

La donne a toutefois fini par changer en 2010, avec l'émergence de trois licences. La première, c'est l'inattendue suite de Call of Juarez d'Ubisoft, jeu boudé à sa sortie. Le deuxième volet, Call of Juarez - Bound in Blood est sorti en 2009 sur PS3 et Xbox 360. Sans avoir connu un succès phénoménal, ce western-FPS a malgré tout su se faire mieux remarquer du public et a reçu de bonnes critiques – ce que, dans un cas comme dans l'autre, le premier volet n'avait pas réussi à obtenir.
Hélas, pour des raisons de choix très discutables, Ubisoft a préféré réorienter cette série dans un contexte plus moderne, avec The Cartel, un épisode particulièrement mal reçu qui plus est. A ce jour, le dernier volet en date sorti en 2013, Call of Juarez - Gunslinger, était revenu à de plus modestes ambitions.

Ubisoft a été par ailleurs plutôt attiré par le thème du western. Après un premier volet n’ayant aucun rapport avec le genre, Red Steel 2 sur Wii embarque le joueur dans un univers de Far West mêlé à du Mad Max ainsi qu’à de nombreux éléments de culture japonaise. Le résultat intéressant a cependant pâti à la fois de la déception critique du premier volet, et du peu d’attente que sa suite suscita, malgré son nouveau cadre et son motion control amélioré grâce au Wii Motion +. La série Red Steel en restera donc là.

La mise en scène des duels de Call of Juarez - Bound in Blood rappelle immanquablement Wild Gunman Après un fade premier épisode, Red Steel 2 a tenté d'incorporer le genre du western avec un cahier des charges (combats au sabre, FPS...) sans doute trop lourd

Mais la troisième licence à avoir émergé – que dis-je, à s’être immédiatement imposée comme une évidence – a installé la thématique western plus durablement dans le paysage vidéoludique : impossible en effet d’avoir pu passer à côté de la sortie en 2010 de Red Dead Redemption, la suite de Red Dead Revolver. Non content d'avoir bénéficié des moyens les plus importants tant en termes de production que de publicité, le jeu de Rockstar (les développeurs de la série GTA) a largement répondu aux attentes placées en lui, en recevant un excellent accueil tant critique que public.

Aucune scène classique du western ne manque dans Red Dead Redemption. Et une partie de poker ne peut forcément que dégénérer ! En annonçant que Red Dead Redemption serait le GTA du Far West, Rockstar n'avait pas menti, mais ne s'est pas contenté d'appliquer la formule qui a fait le succès de sa série vedette. En plus de signer un jeu restituant parfaitement l'ambiance du Far West, Rockstar a également réussi là où deux précédentes productions (Gun et Red Dead Revolver) avaient échoué : offrir une sensation de liberté propre à réveiller le cow-boy solitaire en chacun de nous… non sans oublier les fusillades et règlements de comptes.
Le pari n’était pourtant pas gagné initialement : peu de monde aurait misé sur un tel succès après celui bien plus modeste de Red Dead Revolver, mais la notoriété acquise avec la série GTA à compter de son 3ème volet a permis à Rockstar de croire en son projet, et d’y mettre les moyens, en atteste également un multijoueurs en ligne conséquent, offrant des missions en coopération et des duels.

Avec l’ajout d’Undead Nightmare, une extension originale pour l’époque, Rockstar allie même western et zombies, se payant le luxe de faire mieux que les affreux nanars sortis en DVD !


> Et pour quelques dollars de plus

Le succès très important de Red Dead Redemption (23 millions d’exemplaires vendus tous supports confondus) aurait pu offrir un nouvel élan au genre du western, mais il n’en fut rien. Ou tout du moins, il faudra attendre tout simplement Red Dead Redemption 2… en 2018 ! Et que s’est-il passé durant ces 8 années ? Eh bien, des productions plus modestes : outre Call of Juarez – Gunslinger qui va clore la série d’Ubisoft faute de succès, on recense également Dillon’s Rolling Western, une discrète série de Nintendo comportant 3 jeux, tous sortis sur 3DS entre 2012 et 2018, et où on incarne un tatou ranger devant protéger des villages. Toutefois, malgré les efforts de Nintendo, la série ne s’est jamais imposée.

Far West et robots font très bon ménage dans SteamWorld Dig ! Du côté des développeurs indé, on peut tout de même retenir le très sympathique SteamWorld Dig (sorti en 2013). La série initiée en 2010 par le studio Image & Form poursuit elle aussi son bonhomme de chemin, avec deux suites à son actif, la dernière étant sortie en 2017. SteamWorld Dig, qui mélange western, mines d’or et robots, sera suivi en 2016 par Wild Guns Reloaded, un remaster du jeu de tir original sorti sur SNES, ajoutant des personnages et des niveaux.

Les inconditionnels du premier Red Dead Redemption n’espèrent cependant qu’une chose : une suite au monument du western vidéoludique ! Bien que le projet Red Dead Redemption 2 démarre dès 2011, il n’en est pas moins une production de Rockstar, et compte tenu du budget conséquent, du soin apporté à chaque détail, le développeur ne peut annoncer officiellement la suite tant attendue que fin 2016. Dès lors, la date de sortie pour octobre 2018 sera cochée dans les agendas de nombreux joueurs l’attendant de pied ferme, prêts à passer de nouveau plusieurs dizaines d’heures dans le Far West.

Le succès et la singularité de Red Dead Redemption 2 tiennent aussi à de nombreuses séquences de randonnées contemplatives, dans un Far West sauvage. (Capture d'écran réalisée par Twinsen) Et si Red Dead Redemption 2 attire un large public, c’est sans doute parce qu’il dépasse les clichés surannés de son genre, pour offrir une nouvelle fois une immersion complète dans le Far West. A peine sorti, déjà acclamé aussi bien par la presse que par les joueurs, le jeu finit par surclasser en tous points son pourtant fort respectable prédécesseur, avec près de 45 millions de ventes, ce qui fait de lui le 10ème jeu le plus vendu de tous les temps (en 2022) !

Qui plus est, imitant ce qui a été fait pour GTAV, Red Dead Redemption 2 bénéficie aussi de son multijoueurs en ligne également disponible en stand alone, Red Dead Online, embarquant les joueurs dans des duels ou des chevauchées en coopération dans l’ouest sauvage. Alimenté par de nouveaux contenus, Red Dead Online rencontre toutefois un succès moindre que GTA Online.
Après une réussite aussi colossale que celle de Red Dead Redemption 2, qui osera seulement proposer une production western de ce calibre pour le concurrencer ?

La solution est sans doute de prendre d’autres orientations. Marquant le retour de la série Desperados après 14 ans d’absence – et l’acquisition de la licence par THQ Nordic, Desperados III remet en 2020 au goût du jour son principe de jeu de tactique en temps réel, avec un succès d’estime bien plus important que pour ses prédécesseurs.
Dans un tout autre style, l'action-RPG indé Weird West sorti en 2022 se sert du cadre de base du western (avec ses villes et ses mercenaires as de la gâchette) pour proposer un univers propre peuplé également de créatures monstrueuses et de zombies.


> Le rodéo du week-end

Certes, peu de jeux ont pour thème unique le western ; cela ne veut en revanche pas dire que le jeu vidéo ignore complètement le sujet. On peut même dire que certains morceaux des plus savoureux sont de courtes séquences dans des jeux aux univers parfois très différents.

Tomahawk Man, le robot indien de Megaman 6, est le boss d'un niveau orienté Far West La science-fiction intègre ainsi l'univers des cowboys très facilement sans que cela paraisse choquant, comme je l'ai précisé précédemment avec Oddworld – La Fureur de l’Étranger. Earthworm Jim se délecte également de références au rodéo dans sa course spatiale dans les astéroïdes contre son rival Psy-Crow, mais avant lui, le robot-mascotte de Capcom se mesure dans Megaman 6 à un robot indien, Tomahawk Man, dans un décor de Far West.
Le voyage temporel donne également l'occasion à certaines séries - à l'image du film Retour vers le Futur III - de faire des incursions dans le western. C'est ainsi le cas de Duke Nukem, avec Duke Nukem – Zero Hour sur N64. Autre moment culte que de nombreux joueurs n’ont pas oublié dans le non moins mémorable Teenage Mutant Ninja Turtles - Turtles in Time : le voyage dans le temps des Tortues ninja fait notamment halte à l’époque du Far West, à l’assaut d’un train.

Les jeux multijoueurs intègrent quant à eux assez souvent un univers western. Mario Party 2 sur N64 propose ainsi un plateau centré sur des jeux de cowboys, et Mario Kart – Super Circuit sur Game Boy Advance inclut un circuit dans un cadre ouest-américain (Pays Crépuscule).

La séquence du Village oublié de Twilight Princess, reprise dans Link's Crossbow Training Mais l'une des références les plus surprenantes au western se trouve dans The Legend of Zelda - Twilight Princess ! L'arrivée de Link au Village oublié envahi par des monstres aurait pu prendre des airs de Seigneur des Anneaux – ce que l'on pouvait penser légitimement compte tenu de l'univers héroïc fantasy des Zelda... Il s'agira en fait d'un hommage à Le Train Sifflera Trois Fois, où Link seul contre tous triomphera de ses ennemis jusqu'au dernier, dans un village déserté carrément inspiré des mythes du Far West !


> Lonesome cowboy

Certaines images se passent de commentaires : elles parlent toutes seules ! Que peut-on dire, au final, des jeux vidéo de western ? Globalement, l'impression est mitigée, car si le thème inspire toujours, il n'a pas souvent été parfaitement exploité. L'absence de licences fortes a été longtemps préjudiciable : on savait que le genre pouvait parfaitement se prêter aux jeux d'action, et quelques titres, comme Outlaws ou La Fureur de l’Étranger, ont su se montrer dignes de l'héritage des classiques du western, sans pour autant connaître le succès. Mais fatalement, avec une production confidentielle, les jeux médiocres voire mauvais sont également plus remarqués et jettent du même coup un discrédit sur l'ensemble des jeux de western.

Paradoxalement, Red Dead Redemption, qui avait relancé de manière spectaculaire la thématique western dans le jeu vidéo, n’a pas marqué le début d’une ère nouvelle, et personne ne s’est finalement aventuré sur le chemin de Rockstar… à part Rockstar lui même. Nul doute que Red Dead Redemption 2 suffit amplement à combler ce manque, mais en s’imposant comme la licence western la plus forte et la plus incontournable, Red Dead Redemption est finalement devenue… la seule !

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