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World of Goo, ou comment une équipe de 4 développeurs pleine de talents est parvenue à lancer la vague indé, en proposant un nouveau concept, proche des Lemmings. Les Goos sont des créatures faites d’huile dont le seul but est d’entrer dans un tuyau (qui finit où, là est la question !). Pour atteindre ce tuyau, il faudra les assembler les unes aux autres, afin de former des constructions en forme de toiles d’araignée. Principe simple, mais terriblement efficace… et accrocheur ! Car non contente de proposer un jeu à l’univers graphique et musical loufoque, décalé et séduisant, la petite équipe de 2D Boy réussit à creuser son concept avec des tableaux variés, ingénieux, très bien pensés, parfois méchamment torturés, mais toujours surmontables. Malgré une durée de vie relativement courte (comptez environ 8 heures), le jeu ne néglige pas les petits défis à destination des mordus. Disposant en outre d’un jeu en coopération à deux et d’un défi mondial en ligne (faire la plus haute tour de Goos), World of Goo dépasse ainsi le stade de jeu conceptuel : en alliant une expérience de jeu réjouissante avec un univers propre, il atteint celui d’œuvre d’art vidéoludique !
J'ai été agréablement surpris par ces petites bubulles qui adorent se lier entre elles pour former de gigantesques pyramides. Les effets de la pesanteur, divinement respectés, rappellent que la chute de nos constructions est souvent d'une logique implacable. On se creuse donc la tête en faisant en permanence des contre-poids pour éviter que le tout s'effondre, dans l'espoir d'atteindre une sortie inextricablement inaccessible. Le concept m'a plu mais là ou World of Goo m'a enchanté, c'est au niveau de son mode story. De la grenouille avec sa grande langue, du monde du vent en passant par le monde de l'ordinateur, World of Goo se réinvente en permanence, déployant un univers inattendu et bien frais. Et le jeu devient tellement fun et agréable qu'on espère qu'une chose : que l'aventure soit sans fin ! Les parcours impensables vont de surprises en surprises, avec une bonne dose de subtilité par-ci (de nouveaux obstacles) et de nouvelles possibilités de gameplay par-là (les différentes classes des Goos). Mais comme toute bonne chose a une fin (après 16h de jeu pour ma part !), on se consolera tout de même en améliorant ses scores sur chacun des parcours.