La particularité du premier Yier Ar Kung Fu, a savoir le duel 1 contre 1, est toujours là mais avant d'affronter notre adversaire, on devra progresser face à une armada de lilliputiens volants... Comme dans un Beat them all. Yie Ar Kung Fu II est sympathique. Notre perso, Lee-Young, a le même panel des coups du kung-fu que le vénérable Oolong du jeu précédent. Les adversaires ont toujours des armes spécifiques, parfois bien délires (mention spéciale à la tresse du moine shaolin). Mais je ne peux pas m'empêcher de regretter le premier volet. J'ai même l'impression que c'est une autre équipe qui s'est occupée du développement. C'est nettement moins engageant : les graphismes ont perdu en finesse et en détails avec ce fond noir et ces sprites grossiers. Et puis je n'aime pas les lilliputiens : à part de l'énervement et une barre de vie bien attaquée, ça n'apporte rien. Peut-être aurait-il fallu que ce jeu porte un autre nom, car il n'est pour moi que l'ombre du premier épisode.

Le phénomène de la suite complètement ratée est rare mais existe. Yie Ar Kung Fu II en est la preuve. Après un premier opus de haute volée et fantastiquement converti sur ce bon vieil Amstrad de surcroît, on pouvait raisonnablement s'attendre à au moins aussi bien avec ce second volet. Hélas, mille fois hélas, il n'en est rien : comme le dit Wizzy, ce titre n'a que peu à voir avec son glorieux prédécesseur. On ne reconnaît pas le jeu, on ne parvient pas à faire le rapprochement avec ce que nous avons tant apprécié dans le premier. C'est bien simple, et peu commun encore une fois dans le monde du jeu vidéo, cette suite saccage et dénature à peu près tout ce qui faisait le charme de Yie Ar Kung Fu : graphiquement pour commencer, c'est assez médiocre malgré quelques décors sympa, en tout cas je préfère le design éminemment plus soigné des personnages du 1er épisode sur Amstrad. L'ambiance sonore est également dégradée, avec des bruitages énervants et une musique trop discrète. Enfin, l'animation est lente et gâche la jouabilité, ce qui constitue le point noir de cette disquette. Une incroyable déception signée Imagine.