Le jeu vidéo de demain...

[Blondex]

Konami agite beaucoup le marché du jeu vidéo en ce moment, avec le départ de Kojima (Metal Gear) et l'annulation pure et simple du dernier Silent Hill. On sait pourquoi : l'éditeur veut se concentrer sur le marché du mobile !

Konami est une société fondée en 1973 au Japon. Acteur historique du jeu vidéo, l'entreprise Tokyoïte va offrir aux joueurs quelques-unes des plus grandes licences telles que Castlevania, Metal Gear Solid ou Silent Hill. Le premier avril dernier, Konami a accueilli un nouveau directeur général en la personne de Hideki Hayakawa et c'est ce monsieur qui vient de dévoiler les futurs plans de la firme.

Selon Hideki, le futur du jeu vidéo est sur mobile. Comme il l'a expliqué à Nikkei Trendy, Konami suivra une politique de publication agressive sur mobile, la firme continuera ainsi sa stratégie d'écartement du jeu sur console. Après les casinos ou les salles de sport, la société nippone souhaite s'inspirer de ses différents titres sortis sur téléphones et tablettes tels que Power Pro et Winning Eleven (alias PES chez nous), disponibles uniquement au Japon. Ces derniers pouvant rapporter jusqu'à un million de dollars par jour, on comprend mieux l'engouement des financiers pour les jeux sur mobile...

"Notre plate-forme principale sera le mobile. En suivant le modèle du "payer pour jouer" des jeux comme Power Pro et Winning Eleven avec des contenus additionnels, nos jeux doivent évoluer de la vente d'objets à la vente de choses comme des fonctionnalités."

En règle générale, il est clair que ce genre de déclarations ne plaît pas beaucoup aux joueurs et monsieur Hayakawa ne s'arrête pas là puisqu'il ajoute que les grosses licences risquent également d'être portées sur mobile.

"Le jeu vidéo a atteint de nombreuses plates-formes, mais en fin de compte, la plate-forme dont nous sommes le plus proche, c'est le mobile. Le mobile est le futur du jeu vidéo. (...) Nous espérons que nos licences internationales telles que MGSV ou Winning Eleven vont continuer à marcher, mais pensons continuellement à comment pousser nos franchises sur mobile aussi."

Nous vous laissons sur ces belles paroles qui n'ont, d'ores et déjà, pas manqué de faire grogner les joueurs sur la toile. Certains parlant même de la mort de Konami...

(jv.com)

Pourquoi s'embêter à faire de grosses productions alors qu'on peut se faire plein de blé en sortant toujours plus de bouses bourrées de micro-transactions. Ca part dans le n'importe quoi cette affaire, le marché japonais devient fou, et certains comme Konami y perdent leur âme.

[jumpman]

RIP Konami...

Sérieusement, ça fait peur pour le futur du JV.

[Wizzy]

Oui, ce n'est pas beau à voir ce qui se passe actuellement dans le jeu-vidéo. ça me fout même un terrible cafard !

[Blondex]

Si encore il n'y avait que Konami, mais quand je vois côté Capcom les dernières productions estampillées Megaman qui sortent sur mobiles, je hurle au scandale ! C'est du sacage pur et simple !
Je n'ose pas imaginer l'allure du prochain Castlevania sur smartphone...

Il y a certainement de bonnes choses qui sortent sur smartphones (pas mal de productions indé sortent dessus comme sur d'autres supports), mais c'est tellement noyé sous un déluge de productions faiblardes, pas originales pour un sou, bourrées de micro-transactions... Et tout le monde s'y met, même Nintendo.

Heureusement que l'avenir du jeu vidéo ce n'est pas que ça, il y a encore de beaux et bons jeux qui sortent, mais ils ne proviennent plus forcément des mêmes développeurs.

[jumpman]

Je suis très pessimiste concernant l'avenir du JV... Cela fait plusieurs années maintenant que certains prédisent une mutation sévère dans la façon de consommer du jeu vidéo et aujourd'hui n'est que le début de ce changement. Je pense que cela va s’accélérer avec les nouvelles machines d'ici quelques années. Et ce qui m'inquiètes le plus, c'est que Nintendo commence à y mettre les mains, avec son alliance avec DeNa ou encore sa NX qui fait couler beaucoup d'encre. Si l'avenir du JV doit se faire sans les consoles et à base de mini-jeux bidons bourrés de micro-paiements, ça va pas le faire. Moi qui voulait définitivement tourner la page rétro... Finalement, je me dis, "j'sais pas"...

[Blondex]

En même temps, cette nouvelle façon de jouer n'atteint-elle pas ses limites sur un plan économique ? A force de prendre les gens pour des cons, une nouvelle crise du jeu vidéo n'est-elle pas en vue ?

Dans les pays occidentaux, les gens ne veulent plus débourser un rond et finissent par tous télécharger le jeu à la mode en ignorant les 1000 autres. Au Japon c'est autre chose, le jeu sur smartphone atteint des proportions déraisonnables.

[jumpman]

En même temps, cette nouvelle façon de jouer n'atteint-elle pas ses limites sur un plan économique ? A force de prendre les gens pour des cons, une nouvelle crise du jeu vidéo n'est-elle pas en vue ?

Dans les pays occidentaux, les gens ne veulent plus débourser un rond et finissent par tous télécharger le jeu à la mode en ignorant les 1000 autres. Au Japon c'est autre chose, le jeu sur smartphone atteint des proportions déraisonnables.

Oui, d'ailleurs, GK vient de publier les chiffres de ventes sur l'archipel et cela fait peur... Beaucoup pensent qu'on est entrain de vivre un début de "crash". Pour ma part, je pense plus à un mutation... Mais l'avenir ne s'annonce pas rose pour nous autres, pauvres joueurs à l'ancienne. D'ailleurs, je parle souvent du rétro comme d'un refuge, mais là aussi, le marché devient dingue !

[Blondex]

Article intéressant sur Le Monde (oui, oui, ils ont une rubrique Pixels avec de bons articles !), qui s'intéresse à un type de "joueurs" : les "baleines", ceux qui dépensent plein de pognons sur les jeux smartphones. Et quand je dis "plein de pognons", c'est plusieurs milliers d'euros !

Ed, l’homme devenu « baleine » pour être numéro un du jeu « Clash of Clans »
(Le Monde)

Morceaux choisis :

« Comment je suis devenu une baleine. » Vendredi 12 mai, lorsque Ed arrive sur scène sous le titre de sa communication, un moment de stupéfaction amusée parcourt la salle. Depuis la veille, l’amphithéâtre de l’Ecole nationale du jeu et des médias interactifs numériques du Cnam (Enjmin), à Angoulême (Charente), accueille le Videogame Economics Forum, un salon professionnel auquel était convié Le Monde et où les précédentes conférences portaient sur de très sérieuses questions de montages financiers, d’aides régionales et de stratégies marketing.

Ce Finlandais de 30 ans, au petit sourire repu sur un costume rayé bleu ciel, appartient à « l’autre côté de la barrière » : il est joueur, et de l’espèce la plus rare et la plus courtisée, celle des whales (« baleines »), ces joueurs capables de dépenser plusieurs centaines, voire milliers, d’euros dans un seul et même jeu pour progresser plus rapidement. L’industrie en parle avec fascination et incompréhension, faute de savoir réellement qui ils sont.

(...)

« Je ne prends pas de plaisir à dépenser de l’argent, donc j’utilise des gemmes [la monnaie d’échange de Clash of Clans] tout le temps, et je n’achète des améliorations que pour les troupes que j’utilise souvent », explique-t-il dans un charabia de spécialiste du jeu. Passer du temps sur son mobile à accumuler les microtransactions ne le dérange pas. « En fait j’économise de l’argent en jouant à Clash, au lieu d’aller dépenser de l’argent à boire des coups », glisse-t-il à la salle hilare. Au début de 2013, il se hisse dans le top 10 mondial, sous le pseudonyme de Ze Jodecast.

(...)

Ed vit dans un autre monde. « Les baleines ont des amis, les autres baleines, pointe-t-il d’un air évident. Nous ne sommes pas des gamers, à quelques exceptions près, nous sommes des gens qui ont réussi leur vie et ont du temps. »

(...)

Et d’expliquer ses échanges avec d’autres monomaniaques de Clash of Clans aux quatre coins du monde, et le sentiment gratifiant d’appartenir à une société élitiste, une sorte de yacht-club du jeu vidéo : dans son clan, tous les membres ont dépensé au moins 20 000 euros dans le titre du studio Supercell.

(...)

Sa passion, Ed l’assume toutefois totalement : « Je continue à jouer parce que c’est un excellent jeu de stratégie, je l’aime, tout simplement. Vous savez, si vous faites de bons jeux, vous vous ferez de l’argent », adresse-t-il aux concepteurs français présents dans l’amphithéâtre. Il fait d’ailleurs du consulting auprès de boîtes de jeux vidéo pour leur donner son avis de whale sur leur jeu : « Il n’y a qu’une baleine qui peut leur expliquer ce que veulent les baleines. » Et de prendre un air profond : « Dans le jeu vidéo, comme pour le vin, c’est l’équilibre qui fait tout. »

On peut le dire, on ne fait pas partie du même monde !

[jumpman]

Ouaip, c'est vraiment d'une tristesse... Le pauvre type plein aux as qui ne sait plus quoi foutre de son pognon. Mais le pire finalement, c'est que le JV actuel permette ce genre de pratique. Bon, d'un autre côté, cela concerne une minorité de "joueurs" et ce genre de pratique reste exceptionnelle.

Par contre, ce qui me fait peur pour l'avenir du JV, c'est l'Esport ! L'Esport est aujourd'hui reconnu et brasse des millions de dollars...

[Blondex]

Ca ne me fait pas plus peur que cela. Des jeux en nombre restreint se destinent à l'e-sport, qui existe depuis un moment. De plus, si des joueurs atteignent un haut niveau, c'est parce qu'il y a de l'entraînement. Les jeux sur smartphones, finalement le plus fort est celui qui lâche le plus d'argent.

[Wizzy]

C'est assez effrayant, on dirait un début de roman de SF très noir.

[Blondex]

Attendu comme le jeu d'exploration spatiale qui allait offrir des possibilités quasi illimitées de découvrir de nouveaux mondes, No Man's Sky suscite actuellement la polémique pour des raisons moins glorieuses : les joueurs déçus demandent à être remboursés. L'un des motifs ne manque pas de surprendre : le jeu est accusé de publicité mensongère !
La pression des joueurs auront-elles raisons de ce jeu ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la controverse No Man's Sky continue son petit bout de chemin. Passée la découverte du titre, puis la déconvenue - ou non - de certains fans, ce sont les remboursements qui rythment le quotidien du titre à l'heure actuelle. En cause, les soucis techniques importants sur PC ou PlayStation 4, ainsi que des joueurs qui se plaignent de publicité mensongère.

Sur Steam, on évalue à près de 750.000 le nombre de joueurs possédant le titre, et la page du magasin affiche un avis largement mitigé pour près de 41% des 61.000 joueurs qui ont laissé un commentaire. L'aspect technique, chancelant, est largement mis en avant par les utilisateurs - comme sur PS4 : framerate asthmatique, plantages... tout comme les balbutiements de la communication autour du titre qui affiche un environnement fouillé et fluide. Il n'en fallait pas tellement plus pour attiser la grogne des joueurs qui en appellent à la publicité mensongère de la part de Hello Games.

NeoGAF et Reddit n'ont d'ailleurs pas tardé à rapporter les différents cas de remboursements qui ont été effectués par le biais de divers revendeurs, dont Steam, et même après avoir passé les deux heures de jeu réglementaires pour bénéficier d'un retour des fonds. Pour ce dernier, il est obligatoire d’étayer sa demande avec des arguments solides. Valve n'indique toutefois pas adopter de politique particulière sur les remboursements envers ce titre. Même tarif auprès de GoG, où il est question de 30 jours après l'achat moyennant la preuve de problèmes techniques.

En ce qui concerne les joueurs évoluant sur PlayStation 4, certains cas de remboursement sont avérés, en contact direct avec le service client pour un traitement au cas par cas, ce qui est également le cas pour les achats sur le Humble Store. Enfin, les dernières éventualités rencontrées sont essentiellement du côté de chez Amazon, pour les versions physiques uniquement, en contactant le service client. La suite au prochain numéro.

(Gamekult)

[Twinsen Threepwood]

J'ai eu l'occasion de parcourir les débats US sur steam. Sans dire que ce n'est pas un bon jeu (je ne l'ai pas essayé), et au delà des problèmes j'ai l'impression, en lisant les commentaires, que beaucoup de rageux n'ont pas compris qu'il s'agissait d'un jeu d'exploration et non d'action.
J'aimerais beaucoup l'essayer pour me faire un avis.

[Blondex]

N'est-ce pas là la faute de la campagne marketing, justement ? Le jeu semblait promettre des batailles spatiales, entre autres.

[jumpman]

J'ai eu l'occasion de parcourir les débats US sur steam. Sans dire que ce n'est pas un bon jeu (je ne l'ai pas essayé), et au delà des problèmes j'ai l'impression, en lisant les commentaires, que beaucoup de rageux n'ont pas compris qu'il s'agissait d'un jeu d'exploration et non d'action.
J'aimerais beaucoup l'essayer pour me faire un avis.

Cette histoire m'intrigue... Du coup, je vais me regarder les vidéos d'Hooper sur ce jeu, histoire de voir de quoi il en retourne.