Vivre une véritable partie de JDR sur table, manette en main, telle fut la promesse répétée des Baldur's Gate, Neverwinter Nights et autres C-RPG. Noble successeur, BG III va plus loin, jusque dans le moindre détail : personnalisation totale, règles officielles de D&D respectées à la lettre et jets de dés à 20 faces, que d'innombrables modificateurs vont se faire un plaisir de déjouer. Alors oui, les plantages ou le pathfinding des alliés, antédiluvien, nous rappellent que l'on a affaire à un jeu vidéo. Mais BG III n'a pas besoin de se forcer pour subjuguer : 3 actes, 3 morceaux de choix (la ville de Baldur, mâtin, quel morceau !!), 3 variations qui nous entraînent dans un tumulte difficilement imaginable avant de lancer la partie. Les combats en équipe, au tour par tour, tactiques et intenses, ne s'enchaînent pas, ils se savourent. L'histoire n'est pas un prétexte, elle se vit ! Tout est possible, même le plus inattendu. Et tout nous implique : trouver sa voie, choisir soi-même ses ennemis, préserver ses alliés. Les sacrifier ? Se sacrifier ?... Comptez 100 heures, un minimum, pour voir le bout du chemin. Des milliers d'autres, j'imagine pour tout oser, tout tenter.