L'originalité de Bloody Roar est la possibilité de se transformer en animal féroce : Yugo le beau gosse en loup, Gadou le militaire en lion, Alice la lycéenne en lapin, Greg le gros bill en gorille ou bien encore Bakuryu le ninja en taupe ! Les persos, des Zoanthropes, ont beaucoup de style et sont merveilleusement animés, reprenant d’après nature les mouvements des bestioles. Je prends beaucoup de plaisir à les manier, à me prendre moi-même pour un loup-garou ou un lapin-garou. Le gameplay s'avère en effet très instinctif avec pour conséquence, des combats intenses où les coups pleuvent à un rythme effréné. On pourra toujours chipoter sur les décors, assez anodins ou sur ce Hard Rock FM, gentillet, qui prête à sourire. Le titre de Hudson Soft, fun et bourrin, n'est pourtant pas loin de se tailler la part du Lion sur Playstation.

Le concept de Bloody Roar est plutôt bien trouvé et aurait pu donner quelque chose de vraiment attrayant ! Malheureusement, support oblige, on aurait préféré voir une version en 2D pour profiter pleinement ce qui aurait pu être du fun pur et dur. Et oui, moi je n'aime pas la Playstation, véritable prototype dans le monde du jeu vidéo. Oui, j'y vais fort, mais constater les différences entre du pixel art bien agencé et toute cette bouillie bien cra-cra, mon choix est vite fait. De plus, je trouve que le jeu se la pète grave, comme bon nombre de titre Sony pour un (des) résultat(s) peu mis en valeur. Bref, Bloody Roar est prétentieux et se ridiculise tout seul. J'en rigole encore d'ailleurs ! Il n'y a qu'à voir aussi les accoutrements de certains persos transformés... Des lapins, des taupes... Même moi, qui adore les loups, je n'ai pris aucun plaisir à manipuler ce combattant. C'est pour ça que le titre se retire de tout fun. Playstation, console qui envoie de bois et qui fait tout l'apanage du futur ? Je suis désolé, mais la Neo·Geo elle, est tout de même réputé pour ses jeux de baston. Et en 3D, même un Fatal Fury Wild Ambition vaut mieux que ce trompe l’œil qu'est Bloody Roar !

J'aime bien Bloody Roar. Il fallait trouver un moyen de se démarquer pour se faire une place parmi la pléthore de jeux de baston de la PS1 et en ce sens, le jeu réussit bien son pari. Vos combattants peuvent en effet se transformer en animaux grâce à leur jauge de bestialité. Cela leur donne plus de force et des combos plus ravageurs pour une période limitée. Ce n'est toutefois pas à négliger, car cette fonction peut renverser le cours d'un match, et chaque animal a ses propres spécificités. Chaque personnage a son décor et le jeu est techniquement bien fait, même si on sent que Hudson n'avait pas les mêmes moyens que Namco, avec une représentation des combattants très cubique, notamment au niveau des membres. Et ça se joue plutôt bien, en plus, alors qu'est-ce que je lui reproche ? C'est bien simple : son manque de contenu. En tout et pour tout, vous n'aurez que le mode Arcade ou Versus pour jouer. Et seulement 8 personnages, pas plus, ça fait peu. On s'amuse toutefois bien à 2 joueurs, mais je pense qu'un ou plusieurs modes supplémentaires n'auraient pas été de trop. On en fait trop vite le tour. Dommage, on y était presque.