Quand une grande série à ses débuts se cherche un style, cela donne Simon’s Quest, jeu d’action / aventure incorporant de nombreux éléments de RPG. Affligé par la malédiction de Dracula malgré sa victoire, Simon devra brûler les restes du vampire dans les ruines de son château, mais les reliques ont été cachées dans 5 manoirs de Transylvanie. Armé de son fouet, Simon devra ainsi traverser des forêts, des grottes lugubres et glaner des informations dans les villages pour réussir sa quête. Malgré le manque de variétés des décors, les graphismes sont réussis, et les musiques marquantes, notamment son thème principal Bloody Tears. Force et faiblesse du jeu, le cycle jour / nuit était alors une innovation ayant une grande incidence : la nuit, les villageois se cachent et les monstres sont plus puissants ; une bonne idée qui casse toutefois le rythme. Quant à l’aventure, il faudra – à l’instar de nombreux jeux contemporains – en passer par une soluce pour résoudre certaines énigmes peu évidentes. Difficile mais néanmoins accrocheur, Castlevania II est un très bon jeu de la NES, et a ouvert la série vers une autre voie – qui sera pavée de succès – que le jeu d’action classique.

Castlevania, c'est pour moi une chasse à Dracula, dans un château lugubre rempli de créatures d'outre-tombe dans un jeu 100% action... Mais Konami, pour le second volet, en avait décidé autrement. Pour faire comme les autres, Konami a cru bon de rajouter des éléments RPG pour cette suite, ainsi qu'un cycle jour / nuit. Seulement voilà, ce que Konami n'avait pas prévu, c'est que les joueurs allaient... s'emmerder. Car oui, je suis désolé, mais je m'emmerde profondément devant ce Castlevania 2. Devoir demander aux villageois des indices, acheter des conneries pour avancer... Et ce foutu cycle jour / nuit qui revient toutes les cinq minutes. Stop ! Rendez-moi mon château lugubre !! Tiens, c'est d'ailleurs ce que Konami a décidé de faire avec Castlevania 3, qui revient aux sources, avec un épisode plus tourné sur l'action... Un aveu d'échec ? Oui, sans aucun doute. Castlevania 2, qui se cherchait encore à cette époque, est une purge à jouer et je le déconseille vivement. Il y a déjà tant à faire avec les premier et troisième opus...

Sortis l'année 1987 au Japon, les épisodes 2 des séries Zelda et Castlevania portent aussi bien l'un que l'autre le sceau de l'étrangeté. En ce qui concerne le jeu en question ici, il fait lui aussi la part belle à l'exploration alors que son glorieux prédécesseur s'était illustré dans la catégorie des jeux de plates-formes et d'action, pour un résultat encore aujourd'hui clivant. Force est de reconnaitre qu'en ces temps éloignés, il était possible de proposer des formules différentes, avec les risques que cela impliquait. Dont acte, Simon's Quest n'est pas une copie carbone. Il y a certes de l'action, mais surtout des phases de recherche entre les villages, les plaines et les donjons, durant lesquelles le joueur va errer non sans peine, aiguillé par des indices parfois alambiqués. Sans compter sur ces fameuses transitions diurne et nocturne qui font le sel du jeu et qui occasionnent toujours autant de crispation à cause d'un certain thème musical. Si l'aventure est plaisante, l'exécution l'est beaucoup moins et la traduction fumeuse n'aide pas trop à la compréhension, une soluce sera la bienvenue pour en voir le bout. Bilan : de bonnes idées mais aussi de gros défauts.