Dans Clock Tower 2 (ou Clock Tower tout court pour la version française), le Scissorman est de retour et va vous découper avec ses gros ciseaux si vous n'y prenez pas garde. Le jeu commence comme un bon vieux Derrick, avec des dialogues interminables et un décorum d'un grisâtre est-allemand. Et lorsqu'on est censé avoir peur, lorsque le tueur a enfin décidé de nous pourchasser, on est pris d'un fou rire nerveux. Notre demoiselle ne panique pas. Avec une tête qui semble dire "damned, j'ai filé un collant", elle court tranquillou, d'un pas léger, prenant tout son temps pour ouvrir les portes. Puis des fois, avec le naturel d'une jardinière du dimanche, elle aspergera le méchant de mousse carbonique. En fait, passé le côté drôle de la chose, Clock Tower 2 s'avère être un jeu intéressant. Il manque singulièrement de rythme et l'intrigue est cousue de fil blanc mais beaucoup de séquences obligent le joueur traqué à trouver rapidement des solutions : se cacher dans un placard, utiliser un objet pour se défendre ou bien fuir à toute berzingue ?... Une gymnastique intellectuelle qui distille de bons petits frissons.