Digital Pinball premier du nom est malgré le temps qui passe, ma référence ultime pour le genre. Si je joue à n'importe quel flipper (un jeu vidéo ou une véritable table), je ne peux pas m'empêcher de comparer. Bien entendu, j'ai trouvé plus moderne ou plus élaboré. Il y a néanmoins un élément qui pour moi le place au-dessus du lot. Et cet élément, je l'ai retrouvé, une poignée de décennies plus tard, dans cette suite lovecraftienne, exclusive à la Saturn japonaise. Necronomicon m'a mis en effet la bourrasque que j'attendais, avec les bonnes décharges électriques qui vont avec, alors que le score s'affolait, dépassant allègrement le milliard. Et l'élément dont je parle, c'est la qualité de la bande-son : une guitare qui déferle, parvenant à traduire, à son comble, l'indicible et la folie, des voix d'outre-monde qui claquent et qui résonnent encore au moment où j'écris ces lignes... Avec comme invité de marque, John Petrucci de Dream Theater, cet élément primordial s'associe à une forme de pureté. L'évidence même. Les trois tables en HD sont simples et épurées. Les missions limpides s'enchaînent, nerveusement, avec ces sommets hallucinés que sont les multi-billes.