Tout droit sorti d'un cartoon déjanté, Eek le gros chat violet n'a vraiment pas de chance, il veut aider son prochain mais s'en prend toujours plein la tête. Dans le jeu vidéo, on retrouve Eek qui tente d'aider sa petite copine Anabella ou une mémé somnambule à passer des pièges. Eek peut bloquer le personnage et le faire sauter pour qu'il atteigne des plates-formes suspendues. Bonne idée, mauvaise réalisation. De gros problèmes se posent lorsqu'il s'agit d'être méthodique ou de faire vite. Les commandes sont très mal pensées avec un chat qui glisse énormément et qui répond un peu au petit bonheur la chance. Au final, faute de jouabilité, cette somme de passages laborieux finit par irriter. Reste deux trois animations marrantes et ce concept du boulet qu'on traîne, principe sympa qu'on retrouvera dans de bien meilleurs jeux.

Je ne sais pas si cela est dû aux joyeusetés de l'émulation, mais à l'instar de Back to the Future 3 sur MD, Eek! The Cat nous gratifie d'emblée d'un magnifique filtre terne qui vous pourrit littéralement l'image. Pour le reste, je rejoins complètement l'avis de Wizzy : à mi-chemin entre un jeu de plateforme et une espèce de Lemmings, Eek! The Cat nous amène à contrôler un chat à la jouabilité désastreuse et aux trajectoires incontrôlés dans le but d'aider différents personnages à traverser d'un bout à l'autre de différents niveaux. Si l'idée est bonne sur le papier, son exécution franchement ratée dans la pratique gâche toute l'expérience. Le personnage est une véritable savonnette : il ne s'arrête même pas pas si vous lâchez la flèche avant. Les sauts sont terriblement imprécis et donnent un aspect d'apesanteur terriblement lourdingue à un level design au ras des pâquerettes. Enfin, la réalisation graphique est franchement limite, malgré un effort sur les animations, et ce n'est pas la bande sonore, extrêmement casse pied, qui relèvera l'ensemble. Passé une trentaine de minute, je n'en pouvais plus. Dommage, car avec un peu plus de soin, on aurait pu avoir un très bon jeu.