Golden Axe étant un des jeux phares de la Megadrive à ses débuts, Sega a tout naturellement sorti une suite qui ressemble finalement beaucoup au 1er. Qu'importe, ce jeu est un tel défouloir (et de qualité) que l'on ne va pas chipoter. Le scenario (prétexte à casser du monstre), l'ambiance et les 3 héros (le guerrier, la guerrière, et le guerrier-nain !) sont très inspirés de Conan le Barbare, ce qui confère à Golden Axe 2 un charme certain. La qualité graphique est acceptable, sans casser la baraque, et les musiques accompagnent bien l'action. Que dire sur le gameplay ? Efficace : on avance, on tape sur les monstres (si besoin est, on les pulvérise avec la magie), parfois on saute pour éviter des pièges (rien de méchant, c'est pas le but du jeu). Après moultes péripéties, à pied ou à dos de bestioles proches des dinos, on arrive devant un boss. On ne fait pas plus simple, mais croyez-moi, ça se perd de nos jours, la simplicité ! Alors c'est sûr qu'il vaut mieux être à 2 pour jouer à Golden Axe 2, parce que seul, l'ennui guette et les défis en solo ne sont pas très exaltants. Seulement là, c'est un défaut inhérent à tout beat them all.

La série des Golden Axe a une aura mythique encore aujourd'hui. Or, cette franchise n'est pas forcément celle qui a le mieux vieilli. Graphiquement, cette suite propose peut-être plus de détails et quelques nouveautés par rapport au premier, mais on reste dans la continuité de ce qui était sorti en 1989. Et c'est un peu décevant d'autant que trois années séparent les deux jeux. M'enfin, le design des bestioles (minotaures, squelettes, etc.) et certains décors (le monde sous-terrain) sont réussis. Bon point également : la musique. Elle arrive à insuffler de l'épique dans cette aventure qui se suit sans déplaisir. Les quelques ajustements de gameplay (choisir sa magie), les animations supplémentaires et les enchaînements plus fluides que dans le premier rendent la partie très agréable. Évolution plutôt que révolution, Golden Axe II devient incontournable, sur le fil, avec 7 niveaux parfaitement orchestrés. Idéal pour celui qui voudrait croiser le fer sur Megadrive en se prenant pour Conan le sumérien ou pour Gimli, fils de Glóin.