Seul dans un château maléfique sur une île mystérieuse, notre quête commence ainsi. Une épée légendaire nous attend au bout du labyrinthe... Enfin, l'espoir fait vivre, parce que le bout du labyrinthe, je pense que je ne le verrai jamais. J'ai abandonné. Disons honnêtement que ce jeu m'a vaincu et tranché en deux par sa difficulté et qu'injustement sûrement, je ne l'apprécie pas pour ça... De toute façon, le jeu est tout le contraire d'attirant et si son grand âge (sorti en 1995) peut excuser le dénuement des décors, ça ne donne pas plus envie d'y jouer. Ensuite, il est lent et limite injouable. Nos coups d'épée peinent à toucher les monstres (bulbeux et bien moches) qui, eux, s'en donnent à cœur joie pour nous massacrer. Éviter le combat ne retarde l'échéance que de quelques minutes car on finit toujours par mourir à King's Field. Pour l'instant, la seule solution que j'ai trouvé pour ne pas mourir, c'est d'éteindre la console et de cacher le disque au fond d'un tiroir.

Difficile de donner totalement tort à Wizzy, surtout s'il s'agit ici de votre premier contact avec la série. King's Field (qui est le 2ème sorti au japon) est dans ses premières heures un jeu très obscur : vous n'aurez que très peu d'informations, les ennemis auront peu de pitié pour vous, et la jouabilité d'un autre temps n'arrange pas les choses. Mais King's Field est comme quasiment tous les titres de la firme, il ne demande qu'a être dompté par le joueur qui saura faire preuve de patience et de curiosité. Le jeu de Fromsoftware est un dungeon crawler en vue à la première personne. Si le tout premier avait une construction très linéaire, découpé en 5 niveaux à parcourir sur une petite dizaine d'heures, ce deuxième épisode se rapproche plus du metroid-like : vous êtes sur une grande île à la recherche de la Moonlight sword à ramener au Roi Alred, et vous devrez parcourir les dédales de l'île de fond en comble. Vous aurez bien du mal à lâcher la manette tant le level design et les mystères tiendront votre curiosité en éveil pendant la quinzaine d'heures que le titre demande pour être parcouru. Ce King's Field est donc une vraie pépite, mais qui demande de la patience.