Après Spirit of the North et The First Tree, je me devais de sortir de ma tanière pour fureter comme le renard dans ce Lost Dream - Darkness. Cette expérience, promise comme relaxante, dure à peine une vingtaine de minutes et m'a provoqué un bon fou rire, couplé à une incrédulité particulièrement stimulante devant une absence de tout. Le saut servira à trois reprises au tout début du jeu, et le bouton d'attaque est juste là pour faire joli, vu qu'il n'y a pas de combat. Le but du jeu est l'équivalent du néant : nous gambadons tout droit, sans relâche et sans objectif, et les niveaux se terminent sans autre raison que : "il faut bien que ça se termine à un moment". Le paysage - des textures dégueulasses et deux arbres mal modélisés - a fini par m'achever de rire. Tout comme ces bruitages qui tournent en boucle, tantôt l'orage et la pluie (invisible à l'œil), tantôt des oiseaux (qui se cachent particulièrement bien). J'essaye de comprendre ce qui a motivé un éditeur à nous proposer cette "œuvre". Je me doute bien que c'est l'argent facile et pourtant, j'ai envie d'y croire : il y a une forme de candeur béate dans tout ça.