Mais qu'avait donc dans la tête le responsable développement de chez Acclaim ce jour là ? Sortait-il d'une beuverie à l'absinthe ? Sa femme s'était-elle tirée avec le poseur de carrelage ? Personne ne saura... Issu d'une série gore à succès, ce jeu de baston qui n'en a que le nom est une insulte monumentale. Niveau graphisme, la tentative de digitalisation est faite, c'est évident, avec un ordinathan ou un minitel hongrois. C'est beau comme un vomi du samedi soir, en moins coloré, cela va de soi. 6 persos sont jouables (enfin presque), c'est déjà trop ! Scorpion a des allures de Derrick en pyjama et Sonya ressemble à ma tante Christiane à son cours de stretch campagnard. L'animation est plus saccadée qu'un caniche atteint d'épilepsie, les coups spéciaux sont plus difficiles à sortir que son zboub au Vatican. Imaginez donc que du plastique a été fabriqué pour produire des cartouches, que de la pollution a donc été engendrée, que des arbres ont été saccagés pour le carton de la boite et le livret ! Imaginez donc un peu ce gâchis notoire afin de mettre sur le marché ce suppositoire vidéoludique. Une belle fatalité qu'ils nous ont offerts jadis ces ignards, une bien belle fatalité...

Je n'ai pas eu beaucoup de jeux sur Game Boy, mais celui-ci, je m'en serais bien passé ! Je comprends pourquoi on me l'avait donné à l'époque, je crois simplement que c'est le pire jeu qui a été créé sur Game Boy : c'est archi moche (et encore je suis gentil), mais c'est surtout totalement injouable. On a beau s'exciter sur les boutons, ça ne répond pas toujours, même jamais pour être honnête. Bon, maintenant, je vais quand même énumérer les qualités de ce jeu... Heu, j'ai un petit problème, je n'en vois aucun. Un jeu sans qualité, est-ce possible ? Oui, et il est unique au monde. Peut être au niveau de la musique ??? Même pas en rêve, car en mode stéréo, les sons gauche et droits ne sont pas les mêmes, et à chaque oreille vous aurez droit à une musique différente ; en mono, ça peut encore passer. Bref, vous l'aurez compris, ce jeu est à éviter absolument, excepté si vous êtes un collectionneur de jeux Mortal Kombat.

Une prouesse ! Sortir Mortal Kombat sur Game Boy, c'est en soi une prouesse. Ou bien un suicide. Comment s'imaginer que le petit écran monochrome de la Game Boy puisse supporter des graphismes digitalisés et une animation digne de ce nom ? Le résultat est bien évidemment affreux. Les personnages en noir et blanc, sensés être réalistes sont juste informes, maltraités par des pixels anarchiques. L'animation est la grande Reine de ce fiasco : dégueulasse et lente comme c'est pas permis. Et pour finir en beauté, la game Boy crachouille sa musique, faisant crisser les basses et les oreilles. Avec un tel produit, on sent que les programmeurs étaient dans l'obligation de sortir un truc qui de loin, dans le brouillard, devait ressembler à Mortal Kombat. Ils avaient un revolver sur la tempe, les pauvres...

Comment a pu-t-on penser ne serait-ce qu'une seule seconde acheter cette version du jeu. OK, le GameBoy était à la mode. Ok, Mortal Kombat battait tous les records au point de sortir un film d'une nullité nanardesque absolue. Mais pourquoi, quand un truc fonctionne, vouloir le sortir sur tous les supports ? La version GameBoy... mais "Au secours" !! Les musiques sont massacrées, le chipset sonore du GameBoy n'est vraiment pas fait pour ça. Et les graphismes en noir et blanc couplé à l'écran LCD à matrice passive du GameBoy… C'est sûr, avec cette technologie, on pouvait jouer des heures à Mortal Kombat avec 4 piles, mais il faut être sadomasochiste ou s'appeler Christian Grey. N'oublions pas que le GameBoy ne dispose que de deux boutons, alors que Mortal Kombat demande 5 boutons pour être joué. Comment utilise-t-on la garde ? Et puis bon, sur un écran monochrome, peut-on vraiment prendre du plaisir à exécuter les fatalities ? En plus, Johnny Cage et Reptile ne sont plus de la partie. Contrairement à la censure, merci Nintendo !

Adapter sur Game Boy Mortal Kombat, l'énorme succès ultra-violent de Midway, peut sembler une idée incongrue au départ. Et finalement... Ça l'est. Sans être catastrophique graphiquement, les combattants sont très loin de la version originale. Si "l'animation" est très médiocre, c'est bien l'input lag qui rend le jeu injouable. J'ai eu le temps d'aller chercher un kebab entre la pression sur le bouton et le début du célèbre uppercut. Johnny Cage est venu avec moi dans l'histoire mais a refusé de revenir participer à ça. Évidemment, mon uppercut n'a rien touché, les hitboxs étant foireuses. Enfin, certains coups spéciaux semblent impossibles à sortir. La violence, peu présente dans le jeu, est ici dirigée contre le joueur en accumulant les défauts. En vrac ma bonne dame : le scrolling saccadé, les décors affreux, les bruitages grossiers mais surtout des musiques sorties de nulle part qui font rapidement couper le son. Pas grand chose de positif ne ressort, le thème original est correctement repris et Goro est de manière inédite jouable via une manipulation après avoir terminé le jeu... Encore faut-il en avoir envie.

Ca piquait déjà à l’époque, mais alors 30 ans plus tard… Phénomène marketing et culturel à sa sortie, Mortal Kombat 1er du nom avait su faire son petit effet en occident, grâce à une campagne publicitaire extrêmement agressive et sous entendant que l’on avait ici un jeu de combat étant une véritable boucherie : forcément, ça attira le jeune public, en quête d’interdits à transgresser. Disponible sur presque tous les supports, MK échoue donc sur Game Boy, et c’est une catastrophe. Plutôt qu’une adaptation bien pensée au support, cette itération GB est un downgrade commis à la serpe : seulement 6 persos de base, plus de bruitage, 3 décors et pas plus. Un fond sonore, lacunaire et irritant, tente par tous les moyens de donner de l’incarnation à une version dénuée de présence. Franchement injouable, dépourvu de nombreux coups, cette version est à la ramasse côté hitbox et contrôle. Essayez seulement de sortir un spécial ou l'enchainement de coup de poing pour voir. Mortal Kombat GB fut vendu au prix fort à des gamins en quête de coolitude : ils finissent avec un jeu injouable, amputé et insupportable. Une honte, tout simplement.