Androïde du désert, Horatio voit son précieux noyau d'énergie dérobé par un gros vilain robot de la ville. Il va alors réclamer son dû... Avec notre curseur qui balaie du pixel dans des décors fixes, Primordia a tout du point and click à l'ancienne, mais quelques pointes de modernité parsèment l'aventure. La prise en compte de l’échec dans la narration en est le plus bel exemple. Nos erreurs ne provoquent pas de blocage ou de « game over » mais nous obligent à trouver une solution radicalement différente, sans avoir besoin de recharger la partie pour forcer le destin. Un très bon point qui en épouse un autre : l’humour survient fréquemment alors que tout le décor, désolant et plein de rouille, nous hurle le contraire. Crispin, notre acolyte qui plane à nos côtés, n’est pas avare en justifications absurdes pour ne pas intervenir ou en bons mots, juste là pour détendre l'atmosphère. Un excellent point-and-click, terriblement attachant dans sa direction artistique "Metal Hurlant" et sa résolution volontairement réduite (du 640×480 bien old-school). Le jeu ménage ses effets, avant un final difficile dans tous les sens du terme.