Premier épisode de la série des "Cross" à arriver dans nos contrées, Project x Zone est un jeu de stratégie développé par Monolith, auteur de Xenoblade. La comparaison n'ira pas plus loin. Principe du jeu : réunir une cinquantaine de héros de jeux à succès des licences Capcom, Namco et Sega et les faire combattre ensemble de vilains pas beaux et quelques célèbres antagonistes des jeux respectifs. Si le mélange aurait pu tourner artistiquement au bordel, Monolith s'en est bien sorti, avec un style animé cohérent et de très beaux sprites des personnages pendant les dialogues et les smash, qui au passage, sont à tomber. Jeu de plateau en tour par tour, on dirige à chaque niveau une dizaine de duos avec quelques personnages tiers que l'on module selon l'envie. Les combats sont calqués sur le principe "1 touche/1action" des Valkyrie Profile : c'est ultra jouissif et bourrin à souhait. C'est LA grosse force du jeu. Pour le reste, scénario bidon, dialogues WTF, système de save longuet et hyper-répétitivité de la progression à chaque niveau. Passé 20 min, on s'ennuie vite. Un jeu moyen, qui aurait dû être plutôt pensé pour une utilisation sur mobile pour de toutes petites sessions de jeu.

Project X zone, c'est quoi ? Tout d'abord, c'est un jeu développé par Monolith Soft, le studio à l'origine de Xenoblade et ayant co-réalisé Zelda - Breath of the Wild (et oui, rien que ça !). Ensuite, imaginez-vous une sorte de Tactical-RPG genre Fire Emblem, au case par case, avec un casting et une OST à la Smash Bros et dans lequel on aurait intégré des fury à la Street Fighter tout en animations 2D. Valkyrie Profile, Sakura Taisen, Street Fighter, Devil May Cry, Xenosaga, Megaman, Resident Evil, Virtual Fighter, Space Channel Five et j'en passe : ils se sont tous donné rendez-vous sur 3DS pour en découdre avec les forces du mal pendant une cinquantaine d'heures bien tassées. Fier de son casting 3 étoiles et de ses animations qui envoient du rêve, X Zone ne brille ni pour ses stratégies, ni pour sa difficulté, et encore moins pour son scénario. Véritable prétexte se résumant sur un timbre poste, l'histoire n'est là que pour amener une interminable succession de combats tous aussi faciles les uns que les autres. Et quelle pire chose pour un jeu de ce type que d'être tellement facile qu'il ne demande plus aucune stratégie à son joueur ?