Depuis quelques années pour les survival horrors, c’est la mode du FPS. Il était temps que la série qui a démocratisé le genre se mette à la page. Vous jouez Ethan, votre femme a disparu depuis 3 ans et pourtant, elle vient de donner signe de vie, vous demandant de la rejoindre en Louisiane. Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu. Que les fans se rassurent, Resident Evil reste RE, même avec la vue FPS : scénario et personnages sortis d’une série B, aller et retour pour résoudre les énigmes, des monstres, des flingues... Bref, tout ce qui a fait la saveur de la saga du 1 au 3. Comme à son habitude, la série ne fait pas spécialement peur, mais RE7 arrive à garder une certaine tension, en grande partie grâce à la famille Baker qui vous traquera une partie de l’aventure, ainsi qu'une visée pas toujours simple, les ennemis ayant des mouvements brusques. Pendant les deux tiers de l’aventure, RE7 est une belle relecture du premier à la sauce 2017. Malheureusement, le dernier tiers vient gâcher la fête : niveau tiré à rallonge, level design très peu inspiré et boss de fin anecdotique. RE7 reste une expérience très agréable, mais attention jeu, tu es passé tout près d’un « oui, mais » !

Après des épisodes 5 et 6 à mon sens complètement ratés, Capcom revient avec un Resident Evil 7 beaucoup plus immersif et essaie de revenir aux racines de la série. Pour ma part ils ont réussi leur pari et le jeu est vraiment stressant à souhait , ce petit séjour chez la famille Baker m'a fait le plus grand bien. Si si, je n'y croyais plus venant de Resident Evil ! Les graphismes sont bons sans être exceptionnels non plus, et nous plongent dans une ambiance crado-horrifique du plus bel effet. La maniabilité et la vue sont très proches d'un FPS et finalement plutôt bien adaptées à ce jeu, c'était ma plus grosse crainte. Après, on a à faire à un RE classique, avec ses énigmes, ses allers-retours, ses herbes et ses monstres en tout genre... Ah bah non en fait, et c'est mon gros point négatif de ce jeu : le bestiaire. Ce RE m'a déçu sur ce point : il y a très peu de recherche à ce niveau, ce sont toujours les mêmes monstres qui reviennent et on doit pouvoir les compter sur les 5 doigts d'une main. Un peu de diversité aurait été un plus non négligeable. Heureusement, l’histoire est plutôt prenante, et j'espère que Capcom corrigera ces défauts sur un éventuel Resident Evil 8.

Étant fan de Resident Evil, je ne pouvais pas passer à côté du 7... qui techniquement est en fait plus proche du 11 que du 7, avec tous les dérivés ! Bref... Dans cet opus, on revient sur les bases qui ont fait les grandes heures des premiers RE, à savoir la peur, l'angoisse, le stress. Pour ça, c'est oui, et ça j'adore "flipper ma race" ! Mais voilà, personnellement j'ai toujours eu du mal avec la vue en FPS, et malheureusement il n'y a aucune option pour y remédier. De plus, quand le personnage court ou quand il recharge ses armes, il est lent, mais atrocement lent, et ça gâche un tant soit peu le plaisir. En bref le "oui" n'est pas passé bien loin, mais ces défauts sont à mon goût bien trop omniprésents.

2 ans que je rongeais mon frein en grand fan de RE que je suis, et enfin, je peux m'adonner à ce 7e opus, qui fait à la fois office de retour aux sources et de reboot. S'il n'est pas parfait - voire parfois un peu rageant - RE7 fait quand même bien le taf pour l'essentiel de sa proposition. Retour à l'horreur, au survival, aux munitions récupérées au compte-gouttes, aux énigmes (pas folichonnes), au level-design labyrinthique du premier opus avec ces portes aux clés-symboles à trouver à droite à gauche... Techniquement plutôt beau, artistiquement faisant mouche avec ses décors (belles références à SAW, Batman, RE Rebirth...), RE7 réchauffe votre cœur de fan perdu après les épisodes 5 et 6. Malheureusement, tout n'est pas parfait : bestiaire famélique (et pompé sur Condemned), combats brouillons, dialogues plats comme jamais, scénario très (trop) classique sans vraie avancée, dernière partie vraiment ratée. RE7 semble précipité, voire opportuniste quand on le compare à feu P.T, le projet abandonné de Kojima, où RE7 a piqué sans vergogne. Reste un jeu d'épouvante haletant, avec beaucoup de passages vraiment soignés en première partie. Imparfait, mais plutôt réussi. Un petit "oui".

Capcom a enfin décidé de revenir aux fondamentaux qui ont créé la légende de cette saga : voici un épisode proche de Resident Evil 1 dans son déroulement, avec un retour dans un lieu à la foi vaste et confiné, un gameplay et un inventaire proche de RE1, avec une variante puisque l'action se déroule en vue subjective et non à la 3e personne avec des plans fixes. Côté scénario, la famille Baker vous livrera tous ses secrets au compte-goutte, et le dénouement est assez bien amené. Le bestiaire laisse par contre à désirer, avec peu de variété dans les ennemis rencontrés. La réalisation est de très bonne facture, et c'est aussi le retour des énigmes avec des objets - comme dans les premiers épisodes - pour ouvrir certaines portes par exemple. Côté ambiance, c'est assez flippant et glauque, quelques sursauts sont à craindre. Une vingtaine d'heures seront nécessaires pour venir à bout du cauchemar. Un bon épisode.

N'ayant pas de matériel me donnant accès à la VR, l'annonce d'un Resident Evil VII en vue à la première personne m'a tout de suite laissé perplexe. Si je ne me suis pas jeté dessus à la sortie, j'ai finalement tenté le coup après quelques temps, intrigué par cette Louisiane crasseuse aux airs de slasher. Hélas, comme je m'y attendais, malgré un rendu visuel faisant la part belle à l'horreur, on perd une partie du charme de Resident Evil en rendant le personnage principal totalement anecdotique, puisqu’invisible. Inspiré d'une note jetée par terre dans le 1er épisode, le jeu commence pourtant fort avec un repas en famille dont on se souviendra un moment. C'est un peu tout ce qu'on gardera de cette aventure qui certes, se recentre sur un aspect survival-horror mais est finalement impersonnelle une fois passé un début bien rythmé. Aux airs de sous-épisode ou de spin-off, cet opus est bien loin de la magie de ses aînés : RE VII applique sagement ses énigmes Capcom entrecoupées d'un ou deux "Jump Scare", quelques QTE de la facilité, et finit par se dissoudre lentement dans de dernières heures poussives, alors qu'il n'en dépasse pourtant pas la dizaine.

Bon... J'ai attendu que le jeu coute 13 balles pour le faire, c'est dire. Parce qu'un Resident Evil en FPS, c'est tout sauf du retour aux sources, mais bon ça a économisé aux développeurs la tâche de pondre les skins pour le perso. La maniabilité est plutôt bonne et l'ambiance est pas trop mal, mais exit les musiques flippantes, on est plus dans du Outlast armé que dans du Bio Hazard. Exit aussi les zombies, hunters, lickers ou autres calamités sorties de laboratoires. Ici, vos ennemis seront les "molded", sortes de moisissures vivantes générées par le boss principal, qui sera planqué tout en étant présent à vos côtés tout le long du jeu, mais qui génèrera l'apparition de complications dès que vous croiserez sa route. Tout comme la charmante famille Baker. Quelques rares jump scares et des énigmes datant de RE1 version PSone pour trouver des clefs ou débloquer un fusil... Bref, du remâché sans aucune originalité. Donc je mettrais bien un "Oui mais" voire un "Oui" si c'était du Outlast ou autre chose. Mais vu que c'est censé être du Resident Evil, ce sera cash un grand "Non ! ".