Nouveau millénaire et grand chambardement chez SNK ! Et bien que l'édition de 1999 mettait une grosse mise à jour avec les équipes de quatre et les strikers, on a droit à une version définitive avec ce King of Fighters 2000. Et à plus d'un titre !! Non seulement, le scénario bien ficelé vous tiendra en haleine et signera l'arrêt de mort d'une figure emblématique de la firme, mais cet épisode représente aussi un grand coup de marteau, et à tous les niveaux ! Pour exemple, les strikers forment tous un espèce d'anniversaire de grand adieu de la société japonaise, qui, dans un sursaut final ou éternel regain d'originalité, aura su nous pondre bon nombre de nouveaux visages, comme cette diablesse aux poings, Vanessa, mais aussi Ramon, Seth ou encore le bien étrange Lin, et j'en passe... Bien sûr, cela reste du King of Fighters, donc les bases sont là, avec ce qu'on compte comme techniques supplémentaires pour chaque combattant. Mais c'est avec une petite larme que j'accueille ce nouveau volet. SNK, que dis-je, l'excellence ne sera plus. C'est bel et bien la fin des haricots. Ultime !

KOF 2000, ou l'un des derniers vestiges de l'époque dorée des jeux japonais 2D, où chaque cartouche est une œuvre d'art. Et celle-ci mes amis, elle imposait le respect dès l'illustration de couverture. Format horizontal, illustration de Shinkiro à tomber et 688 MB pour l'un des derniers gros jeux SNK en ce nouveau millénaire. Et quel jeu bon sang ! Tout le savoir-faire de la firme réuni pour le dernier KOF avant le rachat par Playmore. Qui plus est, celui du passage à l'an 2000, la symbolique de la fin d'une époque artisanale du jeu vidéo a rarement été aussi forte. Un casting mythique pour les fans de baston se donne donc rendez-vous en compagnie de nouveaux très bons personnages, tels que la glaciale Kula et une ribambelle de Strikers venant faire un dernier tour de piste dans un jeu aux décors impressionnants. Backgrounds comme combattants, tout est composé de sprites superbement animés au service d'un gameplay toujours aussi précis et varié comme KOF sait en offrir. L'OST a du punch et les furies sont un régal. Et le mode histoire de ce hall of fame qui débouche sur un boss final aussi hard qu’impressionnant dans ses animations (La cape bordel!). SNK est mort, vive SNK !