Quel jeu étrange et en même temps, il a tout pour plaire. Il s'agit là d'un First Person Shooter un peu particulier dans le sens où vous n'êtes pas totalement libre de vos mouvements, enfin de vous déplacer où bon vous semble. On avance tout droit, à gauche, à droite, on franchit des couloirs et des portes, très lentement. Entre temps, des dizaines et des dizaines de malfrats et de boss tenteront de vous barrer la route. Seulement trois armes sont à votre disposition (le couteau de survie, le flingue et le pistolet mitrailleur), mais attention, pas dès le début d'une partie et leurs utilisations sont limitées. Qu'est-ce qu'il y a d'aussi charmant dans ce jeu ? Plusieurs points, à commencer par les graphismes de toute beauté, de belles couleurs, mais également la taille des sprites, tout bonnement ahurissante : en clair, on en prend pleins les mirettes ! Le principe de jeu et le gameplay, simple comme bonjour, sont le bienvenue. Pourtant, derrière tout ce beau portrait, The Super Spy demeure super répétitif, et il faudra utiliser à bon escient les déplacements, les balles de vos armes et autres pour ne pas perdre prématurément. Un jeu 200% arcade pour ainsi dire !

The Super Spy, un des tous premiers jeux de la Neo Geo en 1990, est un mélange intéressant entre FPS et beat’em up. On y dirige un agent secret qui doit affronter une armée de terroristes en vue subjective (coups de poings, arme en munitions limitées, etc.). On doit traverser plusieurs bâtiments d’une entreprise japonaise prise en otage par des terroristes qui menacent de faire sauter des bombes. Pour atteindre le chef "King", il faut récupérer plusieurs cartes et les détonateurs sur les 6 leaders des terroristes, qu’il faut trouver dans les étages en empruntant les ascenseurs (allusion probable à Die Hard). On peut rentrer dans des portes pour parler aux civils : certains vous livreront des informations, d’autres vous rendront de l’énergie en soignant vos blessures, et certains vous donneront une mitraillette en munitions limitées. Parfois, vous tomberez sur une salle vide ou un ennemi à affronter. Sympa mais très répétitif, et le jeu est très long à finir, difficile voire interminable... A noter le générique de fin qui évoque la thématique du terrorisme, toujours dans l’actualité lorsque le jeu sort en 1990 hélas.