Dire que j'ai adoré Withering Rooms est un euphémisme, j'en suis carrément tombé amoureux, et il me l'a bien rendu car c'est un chef d'œuvre. WR est un Rogue-lite, Survival Horror, Souls-like, un mélange étonnant qui pourrait avoir du mal à exister et pourtant, le jeu réussit le miracle de tout faire fonctionner ensemble, car chaque mécanique se répond l'une entre elles pour ne faire qu'un tout cohérent. Le côté Rogue aurait pu être rebutant, mais le jeu permet de sauvegarder vos objets préférés, et l'avancée dans le chapitre en cours reste enregistrée (les objets importants comme les clefs le sont définitivement). L'ambiance y est pesante tout du long et dans les profondeurs, c'est quasi irrespirable, comme Silent Hill en son temps. Le système de combat au corps-à-corps manque de finition, mais le jeu est tellement généreux en contenu et secrets alors qu'il est développé par une seule personne, que j'ai honte de faire le moindre reproche. Il est d'une inventivité de tous les instants, une invitation à découvrir ses secrets les mieux gardés. Withering Rooms est une proposition comme il est rare d'en voir, et j'invite toute personne lisant cet avis à aller tester ce petit miracle.

Du Rogue, du Souls, du Survival Horror, des genres de jeu qui génèrent chez moi une pointe de stress sans même y jouer ! Alors l'unique développeur de Withering Rooms a choisi d'agglomérer les 3 en un seul jeu, en nous perdant dans un manoir plein de morts-vivants et de sorcières. L'alchimie opère. Avec ses atours vénéneux (musiques volontairement désuètes, décors de maison de poupée en 2,5D et animations rigides comme si on manipulait des jouets), Withering Rooms m'embarque et me retient dans son rêve sans fin. Même entre 2 sessions de jeu ! Plus que la peur, qui est bien présente mais qui n'empêche jamais la prise de risque, c'est l'addiction fiévreuse qui prend aux tripes. Nous avons la possibilité de verrouiller de plus en plus d'objets pour les conserver une fois mort, et de débloquer progressivement des raccourcis et des téléporteurs. La map donne un joyeux tournis alors que l'histoire dévoile des facettes inattendues, à mesure que l'on se prend d'affection pour toute cette galerie de monstres et d'âmes en peine.