Au même titre que ses prédécesseurs, Ys VIII est un action-RPG s'inspirant de la légende bretonne de la ville d'Ys, dans lequel on incarne Adol, le chevalier aux cheveux rouges, qui va arpenter d'anciens vestiges renfermant secrets et menaces dormants depuis le fond des âges sur une île étrange. Cet épisode sorti en 2016 sur PSVita ne fait pas exception, sauf que cette fois le personnage central du jeu est une fille du nom de Dana, dont on découvrira au fur et à mesure le passé et la destinée, et qui emmènera notre héros et ses équipiers au cœur des mystères de l’île. Gameplay nerveux, changement de personnage instantané, plusieurs styles de combats réellement différents, zones vastes et variées, bestiaire riche, et combos flamboyants sont légion. Le dynamisme est le maître mot du jeu de Falcom. Malgré un scénario et des personnages très archétypaux tel qu'on peut en voir en Japanim et une première moitié de jeu plan-plan, Ys VIII, parvient à monter en puissance et offrir un réel plaisir grisant, surtout dans sa seconde partie avec des révélations et des environnements au level design très inspiré. De plus, le jeu tourne à merveille sur PC et PS4 (60fps).

Les quelques notes de l'écran-titre suffisent à synthétiser ce qu'Ys représente dans le paysage du JRPG moderne. On est ici face à la modestie et à la mélancolie pures. Le budget de Nihon Falcom n'a jamais été à la hauteur de leurs concurrents, mais la patte qu'ils impriment à leurs jeux est reconnaissable entre 1000. Ys VIII est un jeu de rôle survitaminé, empreint d'un chara-design qui peut sembler simpliste mais qui contribue à maintenir une cohérence du lore et une bonhommie des plus appréciables. Les couleurs chatouillent la rétine, l’électro-rock rythme les combats et on enchaine les zones sans jamais décrocher. La fluidité de la version PS4 participe d'ailleurs à cet entrain qui pousse le joueur vers l'avant. Armes en main et sur une île paradisiaque, Adol et ses compagnons d'infortune éradiquent à la pelle du monstre préhistorique. De rencontres en rebondissements, l'histoire autour d'une civilisation perdue se dessine. Les décors et le level design sont suffisamment variés et efficace pour que la répétitivité de cet action-RPG se transforme en véritable addiction manette en main. Titre majeur, Ys VIII est également une excellente porte d'entrée vers la série.